Wookey F1 Challenge story only

1971 Privateers Presentation


Bonnier
Le vétéran des pilotes et président du GPDA Jo Bonnier a remis en selle son équipe et pilotera de temps en temps une antique McLaren M7C.

Williams
Frank Williams a mis un terme à sa collaboration avec De Tomaso, après une saison catastrophique qui l'a vu perdre son pilote et ami Piers Courage. Pour 1971 il signe un accord avec March qui lui livre une 711. La marque de voitures miniatures Politoys devient son sponsor. Recalé par Matra, le Français Henri Pescarolo est à son volant et a pour objectif d'inscrire quelques points. Il apporte aussi à Williams le concours de la marque de lubrifiants Motul.

Ecurie Argentine
La belle saison de Reutemann chez Vulkan n'est pas passée inaperçue. Mais dans l'Argentine de l'époque, rien n'est simple, et si les investissements du groupe Santa Cruz sont les bienvenus, on souhaite aussi poser les fondations d'une écurie 100% nationale. Sans compter que Carlos Reutemann dispose d'un très sérieux réseau familial dans les arcanes du pouvoir. Ce qui a de bons, mais aussi de moins bons cotés.
Bizarrement, donc, cela a pris la forme de l'achat d'un chassis Brabham passablement obsolète, le BT26C. Le moteur est toujours en développement et devrait être local. Mais pour le moment, 3 blocks Cosworth ont été achetés. On compte sur l'indéniable talent du pilote pour faire progresser la structure. Reutemann visera surtout le titre en F2, toujours sur Brabham.

Bonnier

The veteran of the drivers and president of the GPDA Jo Bonnier has put in her team and pilot in time an old McLaren M7C.


Williams

Frank Williams collaborated with De Tomaso, after a catastrophic season, lost his pilot and friend Piers Courage. For 1971 he signed an agreement with March which gives him a 711. The brand of miniature cars Politoy becomes his sponsor. Recalled by Matra, English Henri Pescarolo is his steering wheel and aims to register a few points. He also brings the Motul lubricant brand to Williams.

Team Argentina

The beautiful Reutemann season at Vulkan did not go unnoticed. But in Argentina at the time, nothing is simple, and if the investments of the Santa Cruz group are welcome, we also want to lay the foundations of a 100% national team. Carlos Reutemann has a very serious family network in the mysteries of power. Which has good, but also less good.
Oddly, then, that's what was done to buy a fairly outdated Brabham chassis, the BT26C. The engine is still in development and should be local. But for the moment, 3 Cosworth blocks have been bought. On account of the undeniable talent of the driver to advance the structure. Reutemann will target especially the title in F2, always on Brabham.

Le weekend précédent le Gp se tenaient les 1000 km de Buenos Aires, pour les prototypes.
Ignazio Giunti étrennait la Ferrari 312 PB en Argentine, un prototype dont il était chargé de la mise au point.
Jean-Pierre Beltoise participait à l’épreuve au sein de la puissante équipe Matra, au volant d’une 660 propulsée par le célèbre V12 à la mélodie si harmonieuse. Hélas, à la fin de son relais, la Matra de Beltoise tomba en panne d’essence et JPB entreprit de la pousser dans la légère montée menant vers l’entrée des stands. Un drapeau jaune était bien présenté aux autres concurrents, mais Giunti ne put l’apercevoir, ayant la vue masquée par la Ferrari 512M de Mike Parkes qui le précédait. Le bolide rouge lancé à pleine vitesse percuta la voiture bleue pratiquement immobile avec une violence inouïe avant de s’embraser aussitôt. Le malheureux Ignazio périt dans les flammes tandis que Jean-Pierre, complètement groggy, s’en était miraculeusement sorti indemne.
La responsabilité de Beltoise dans l’accident allait être soulignée par les autorités sportives, qui le suspendirent pour trois courses. Il en fut profondément meurtri car il était déjà à l’époque un chantre de la révolte sécuritaire, menée par Jackie Stewart au sein du GPDA (Grand Prix Drivers’ Association).
L'équipe Ferrari déclara aussitôt forfait pour le GP qui suivait. Et Matra n'aligna donc qu'une seule voiture. Chez les anglais, Lotus seul avait fait le déplacement. La grille était donc composé des autres équipes latines et de quelques privés. Les locaux de Vulkan alignaient une troisième voiture, un châssis de l'an dernier au main du pilote d'essai maison Marito Garcia. On revoyait aussi avec plaisir la De Tomaso de Clint MG, entouré de sa famille. J'avais prévu de m'aligner seul pour cette course de rentrée. Mais sur l'insistance des organisateurs, je mettais mon mulet à la disposition d'un jeune pilote Brésilien totalement inconnu en Europe : Joao Gilberto.
Un terrible orage tomba sur la grille de départ. Les voitures partirent donc en pneu pluie. Pendant que les énormes pleus pluies soulevaient un mur liquide je bataillais au milieu du groupe pour essayer de trouver mon chemin sur la piste. Loin devant, Reutemann avait pris la tête, bien décidé à faire plaisir à la foule. Une foule enthousiaste doublement ravie par la folle remontée de Marito Garcia qui semblait danser le Tango avec sa vieille Vulkan enroulant chaque virage dans des positions acrobatiques et grignotant des places tour après tour.

La pluie cessa vers la mi course et la piste se mit alors à sécher. Chacun se demanda alors quelle conduite tenir. Rentrer chausser des pneus lisses? Et à quel moment? No trop tôt ni trop tard... Continuer ainsi de flaque en flaque pour refroidir les gommes martyrisées par la température croissante du revêtement? C'est ce dernier choix que fit mon coéquipier du jour Joao. Et il crut bien avoir décroché la timbale quand il attaqua en tête le dernier tour.
Mais ses pneus étaient totalement cuits, et c'est en perdition à chque virage qu'il boucla ce dernier tour, permettant à l'inattendu McLeod de signer sa première victoire.
Pas perturbé du tout par l'averse, le breton avait déjà bien remonté das le classement, puis s'était arrêté le premier pour chausser des slicks. Jouant un peu au funambule sur la piste encore humide, il avait continué de progresser et pris une belle avance sur ses poursuivants avant de profiter de la mort programmée des gommes pour la pluie.
Garcia terminait troisième devant son patron Pierre Scheller. Quant à moi je m’accrochais à la cinquième place pour 3 malheureux centième devant la magnifique De Tomaso noire de Clint.

Engagés/Entrants
N° Pilote Écurie Châssis Moteur Pneu
1 Philippe Nicolas Team Wookey Wookey PNB 71F1 Citroën SM14 V12 3,0 Michelin
5 Joao Gilberto Team Wookey Wookey PNB 71F1 Citroën SM14 V12 3,0 Michelin
2 Emerson FITTIPALDI Team Lotus Lotus 72C Ford Cosworth V8 Firestone
3 Reine WISELL Team Lotus Lotus 72 Ford Cosworth V8 Firestone
6 Wilson FITTIPALDI Privé Lotus 49C Ford Cosworth V8 Firestone
8 Chris AMON Equipe Matra Sports Matra MS120 Matra V12
9 Steve WARSON Ecurie Vaillante Vaillante 711 Vaillante V12 3,0 Firestone
10 Derek BELL Tom Wheatcroft Racing March 701 Ford Cosworth V8
10 Michel VAILLANT Ecurie Vaillante Vaillante 711 Vaillante V12 3,0 Firestone
12 Jo SIFFERT Jo Siffert Automobiles March 701 Ford Cosworth V8
14 Henri PESCAROLO Frank Williams Racing Cars March 701 Ford Cosworth V8
18 Rolf STOMMELEN Team Surtees Surtees TS7 Ford Cosworth V8
20 Silvio MOSER Scuderia Jolly Club Bellasi F1 70 Ford Cosworth V8
23 Jo BONNIER Joakim Bonnier Racing Team McLaren M7C Ford Cosworth V8
25 Carlos REUTEMANN Ecurie CAP – Argentine Brabham BT26C Ford Cosworth V8
34 Taka Katsumoto Team Malongo Koruto F3000 Honda V12 3,0 Bridgestone
35 Riccardo PRIORI Bellasi Scuderia Priori Bellasi F1 71 Ford Cosworth DFV V8 3.0 Goodyear
40 Luigi Mennella SCS SCS P03 Maserati V8 Pirelli
56 Conrad McLeod SCS SCS P03 Maserati V8 Pirelli
47 Bob Bondurant Team Shasta PZ Mk5 Ford Cosworth DFV V8 3.0 Firestone
51 Clint "MG" UOP Team Clint De Tomaso 505 Ford Cosworth DFV V8 3.0 Dunlop
52 Marito Garcia Equipo Berta con IKA Vulkan T2 Ford Cosworth DFV 3.0V8
54 Pierre SHELLER Vulkan Santa-Cruz Automoviles Vulkan T3 Lancia V8 Michelin
55 Emilio BERTOLINI Vulkan Santa-Cruz Automoviles Vulkan T3 Lancia V8 Michelin

The weekend before the Gp stood the 1000 km of Buenos Aires, for the prototypes.
Ignazio Giunti released the Ferrari 312 PB in Argentina, a prototype he was in charge of the development.
Jean-Pierre Beltoise competed in the powerful Matra team, driving a 660 powered by the famous V12 melody so harmonious. Alas, at the end of his stint, the Matra of Beltoise ran out of fuel and JPB began to push in the slight climb leading to the entrance of the stands. A yellow flag was well presented to the other competitors, but Giunti could not see it, having the sight masked by the Mike Parkes Ferrari 512M which preceded it. The red racing car launched at full speed hit the blue car practically motionless with unprecedented violence before bursting immediately. The unfortunate Ignazio perished in the flames while Jean-Pierre, completely groggy, had miraculously escaped unharmed.
Beltoise's responsibility in the accident was to be underlined by the sports authorities, who suspended him for three races. He was deeply bruised because he was at the time a champion of the security revolt, led by Jackie Stewart in the GPDA (Grand Prix Drivers' Association).
The Ferrari team at once declared forfeit for the GP that followed. And so Matra only lined up one car. Among the English, Lotus alone had made the trip. The grid was composed of other Latin teams and some private. Vulkan's locals lined up a third car, a chassis from last year, in the hands of home test driver Marito Garcia. We also saw with pleasure De Tomaso Clint MG, surrounded by his family. I had planned to line up alone for this inaugural race. But at the insistence of the organizers, I put my mule at the disposal of a young Brazilian pilot totally unknown in Europe: Joao Gilberto.
A terrible storm fell on the starting grid. The cars left in a rain tire. While the huge rainy rains raised a liquid wall I battled in the middle of the group to try to find my way on the track. Far ahead, Reutemann had taken the lead, determined to please the crowd. An enthusiastic crowd doubly delighted by the crazy recovery of Marito Garcia who seemed to dance the Tango with his old Vulkan wrapping each corner in acrobatic positions and nibbling places turn after lap.

The rain stopped mid-race and the track began to dry. Everyone wondered what conduct to hold. To change for dry tires? And when? No too early or too late ... So continue puddle puddle to cool the gums martyred by the increasing temperature of the coating? This is the last choice made by my teammate of the day Joao. And he thought he had won the bingo when he attacked the last lap.
But his tires were fully cooked, and it was in perdition at each turn that he completed this last lap, allowing the unexpected McLeod to sign his first victory.
Not disturbed at all by the downpour, the Breton had already risen well in the rankings, then stopped first to put on slicks. Playing a tightrope walker on the still wet track, he had continued to progress and took a good lead over his pursuers before enjoying the scheduled death of the wet tyres.
Garcia finished third in front of his boss Pierre Scheller. As for me I clung to fifth place for 3 unfortunate hundredth in front of the magnificent black De Tomaso driven by Clint.

RESULTS
Cla. N° Pilote Écurie Châssis Moteur Pneu
1 56 Conrad McLeod SCS SCS P03 Maserati V8 Pirelli
2 5 Joao Gilberto Team Wookey Wookey PNB 71F1 Citroën SM14 V12 3,0 Michelin
3 52 Marito Garcia Equipo Berta con IKA Vulkan T2 Ford Cosworth DFV 3.0V8
4 54 Pierre SHELLER Vulkan Santa-Cruz Automoviles Vulkan T3 Lancia V8 Michelin
5 1 Philippe Nicolas Team Wookey Wookey PNB 71F1 Citroën SM14 V12 3,0 Michelin
6 51 Clint "MG" UOP Team Clint De Tomaso 505 Ford Cosworth DFV V8 3.0 Dunlop
7 8 Chris AMON Equipe Matra Sports Matra MS120 Matra V12  
8 10 Michel VAILLANT Ecurie Vaillante Vaillante 711 Vaillante V12 3,0 Firestone
9 47 Bob Bondurant Team Shasta PZ Mk5 Ford Cosworth DFV V8 3.0 Firestone
10 18 Rolf STOMMELEN Team Surtees Surtees TS7 Ford Cosworth V8  
11 6 Wilson FITTIPALDI Privé Lotus 49C Ford Cosworth V8 Firestone
12 12 Jo SIFFERT Jo Siffert Automobiles March 701 Ford Cosworth V8  
13 23 Jo BONNIER Joakim Bonnier Racing Team McLaren M7C Ford Cosworth V8  
14 40 Luigi Mennella SCS SCS P03 Maserati V8 Pirelli
15 25 Carlos REUTEMANN Ecurie CAP – Argentine Brabham BT26C Ford Cosworth V8  
16 3 Reine WISELL Team Lotus Lotus 72 Ford Cosworth V8 Firestone

Other cars DNF

Après une longue éclipse, le GP de Naples a été remis au calendrier en Aout 1969, puis en 1970 a été avancé début avril. Cette année, il est encore plus tôt et se déroulera dès le 7 Février.
A l'origine de ce renouveau, plusieurs grandes familles et entreprises de la région de Naples parmi lesquelles a peu à peu émergé la figure de Vittorio Coscia.
Originaire de Torre del Greco, berceau d'origine des fameuses camées, son père, Vincenzo, eut l'idée de diversifier ses sources d'approvisionnement, et de distribuer aussi des perles de culture et d'ouvrir des succursales. Vittorio sut dès les années 50 reprendre le flambeau et conquérir de nouveaux marchés.
Maintenant à la tête de l'Automobile Club di Napoli, il a choisi de quitter le vieux circuit vétuste de Posilipo pour créer une piste provisoire dans les rues de sa cité afin d'y développer le tourisme balnéaire et de faire connaître ses bijoux dans le monde entier.

Une semaine avant, Il Mattino a donné une première liste d'engagés comptant 24 noms.

N°	Pilote	Écurie	Châssis		Moteur		Pneu
1	Philippe Nicolas	Team Wookey	Wookey	PNB 71F1	Citroën	SM14 V12 3,0	Michelin
2	Emerson FITTIPALDI	Team Lotus	Lotus 72C		Ford Cosworth V8		Firestone
3	Reine WISELL	Team Lotus	Lotus 72		Ford Cosworth V8		Firestone
4	Jacky ICKX	Scuderia Ferrari SpA SEFAC	Ferrari	312B	Ferrari	001 F12 3.0	Firestone
5	Clay REGAZZONI	Scuderia Ferrari SpA SEFAC	Ferrari	312B	Ferrari	001 F12 3.0	Firestone
6	Vittorio Brambilla	Team Wookey	Wookey	PNB 71F1	Citroën	SM14 V12 3,0	Michelin
8	Chris AMON	Equipe Matra Sports	Matra MS120		Matra V12
9	Steve WARSON	Ecurie Vaillante	Vaillante	711	Vaillante	V12 3,0	Firestone
10	Michel VAILLANT	Ecurie Vaillante	Vaillante	711	Vaillante	V12 3,0	Firestone
14	Henri PESCAROLO	Frank Williams Racing Cars	March 701		Ford Cosworth V8
17	Andrea De ADAMICH	STP March Racing Team	March	711	Alfa Romeo	T33 V8 3.0	Firestone
18	Rolf STOMMELEN	Team Surtees	Surtees TS7		Ford Cosworth V8
20	Silvio MOSER	Scuderia Jolly Club	Bellasi F1 70		Ford Cosworth V8
23	Jo BONNIER	Joakim Bonnier Racing Team	McLaren M7C		Ford Cosworth V8
25	Carlos REUTEMANN	Ecurie CAP – Argentine	Brabham	BT26C	Ford Cosworth V8
34	Taka Katsumoto	Team Malongo	Koruto	F3000	Honda	V12 3,0	Bridgestone
35	Riccardo PRIORI	Bellasi Scuderia Priori	Bellasi	F1 71	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
40	Luigi Mennella	Scuderia Centro-Sud	SCS	P03	Maserati	V8	Pirelli
47	Bob Bondurant	Team Shasta	PZ	Mk5	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
54	Pierre SHELLER	Vulkan Santa-Cruz Automoviles	Vulkan	T3	Lancia	V8	Michelin
55	Emilio BERTOLINI	Vulkan Santa-Cruz Automoviles	Vulkan	T3	Lancia	V8	Michelin
56	Conrad McLeod	Scuderia Centro-Sud Bretagne	SCS	P03	Maserati	V8	Pirelli
70	Arturo Merzario	Scuderia Alitalia	Lancia	D70	Lancia DS 70	V8	Pirelli
76	Franky Mennella	Johnny Lightning Special	Lola-Colt	T150	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear

Malgré l'absence de beaucoup d'anglais, notamment Tyrrell et McLaren  le plateau a fière allure. Même si plusieurs monoplaces ne sont plus toutes jeunes.
Mais jusqu'au dernier moment, les organisateurs essaient de trouver une ou deux monoplaces supplémentaires pour des pilotes italiens.

Je profite de l'occasion pour passer voir Luigi chez lui. Je comprends alors pourquoi Nathy a choisi de ne pas s'aligner en F1 cette année. Le petit cachottier ne m'avait pas prévenu que le couple attendait son premier enfant ! Régine était au courant bien entendu, mais d'accord avec sa cousine, elle me l'avait caché aussi. Je fais semblant de me vexer pour la forme, mais je suis vraiment ravi pour eux. Pour le diner, McLeod se joint à nous et c'est d'humeur fort joyeuse que nous nous séparons. Demain les essais commencent !

Les essais se passent  à merveille, puisque je partage la première ligne avec Luigi, devant les Vaillante et les Ferrari. Chez Lotus on fait grise mine. Le manque de développement de la Lotus 72 commence à se faire sentir, mais Colin Chapman n'en démord pas. C'est à peine s'il consent -pour respecter ses sponsors- à accompagner ses voitures sur la course, sa seule obsession c'est sa future voiture à turbine qui doit lui donner un avantage décisif sur tous ses concurrents.

Malheureusement je rate complètement mon départ et me retrouve englué derrière les favoris. En tête Michel Vaillant et Luigi Mennella se livrent un duel d'anthologie, chacun prenant la tête à son tour. Luigi est dans son jardin, il connait chaque défaut du revetement, qui n'en manque pas. Ces dalles de roche volcanique sont très inhabituelles et les pneumatiques sont mis à rude épreuve. Ses Pirelli semblent lui donner un avantage. Malheureusement, sous la pression des Vaillante, Luigi finit par les user trop vite, et doit lever le pied.

Sagement resté en retrait, c'est Steve Warson qui tire les marrons du feu et remporte un magnifique doublé pour la marque française.

En tentant de remonter sur les Ferrari, j'ai pris trop de risque. Ma voiture malmenée a commencé à se dérégler, et finalement, le moteur à rendu l'âme dans un panache de fumée. J'avais confié ma seconde voiture à Vittorio Brambilla, le frère du préparateur de moteurs Tino Brambilla avec qui ils s'alignent en F2 cette année. Mais l'imposant italien n'a guère fait mieux et termine dans l'anonymat du classement.

After a long eclipse, the Naples GP was put back on the calendar in August 1969, then in 1970 was advanced in early April. This year, it is even earlier and will take place from the 7th of February.
At the origin of this revival, several large families and companies from the Naples region among which has gradually emerged the figure of Vittorio Coscia.
Originally from Torre del Greco, birthplace of the famous cameos, his father, Vincenzo, had the idea to diversify his sources of supply, and also distribute cultured pearls and open branches. Vittorio knew from the 50s to take the torch and conquer new markets.
Now at the head of the Automobile Club di Napoli, he has chosen to leave the old and dilapidated circuit of Posilipo to create a temporary track in the streets of his city in order to develop seaside tourism and make his jewels known in the city. whole world.

A week before, Il Mattino gave a first list of entries with 24 names.

Despite the lack of a lot of English, especially Tyrrell and McLaren the plateau looks great. Even though many cars are no longer young.
But until the last moment, the organizers try to find one or two more cars for Italian drivers.

I take the opportunity to see Luigi at his place. I understand why Nathy chose not to compete in F1 this year. The little secretive did not warn me that the couple was expecting his first child! Regine was aware of course, but in agreement with her cousin, she had hid it too. I pretend to annoy myself for the form, but I'm really happy for them. For dinner, McLeod joins us and it's in a very happy mood that we separate. Tomorrow the trials begin!

The practice go perfectly, since I share the front row with Luigi, ahead of the Vaillante and Ferrari. At Lotus they are gray mine. The lack of development of the Lotus 72 begins to be felt, but Colin Chapman does not stop. He hardly agrees - to respect his sponsors - to accompany his cars on the race, his only obsession is his future turbine car that must give him a decisive advantage over all his competitors.

Unfortunately I miss my departure completely and find myself stuck behind the favorites. In the lead Michel Vaillant and Luigi Mennella engage in a duel of anthology, each taking the lead in turn. Luigi is in his backyard, he knows every defect of coating, which there are many. These slabs of volcanic rock are very unusual and the tires are put to the test. His Pirelli seem to give him an advantage. Unfortunately, under the pressure of the Vaillante, Luigi ends up using them too quickly, and must lift his foot.

Wisely held back, it is Steve Warson who pulls the chestnuts from the fire and wins a magnificent double for the French brand.

Trying to get back on Ferrari, I took too much risk. My battered car started to go out of order, and finally, the engine died in a plume of smoke. I had entrusted my second car to Vittorio Brambilla, the brother of the engine preparer Tino Brambilla with whom they line up in F2 this year. But the imposing Italian has done little better and finishes in the anonymity of the ranking.

Results :
Cla. N° Pilote Écurie Châssis Moteur Pneu
1 9 Steve WARSON Ecurie Vaillante Vaillante 711 Vaillante V12 3,0 Firestone
2 10 Michel VAILLANT Ecurie Vaillante Vaillante 711 Vaillante V12 3,0 Firestone
3 4 Jacky ICKX Scuderia Ferrari SpA SEFAC Ferrari 312B Ferrari 001 F12 3.0 Firestone
4 40 Luigi Mennella Scuderia Centro-Sud SCS P03 Maserati V8 Pirelli
5 5 Clay REGAZZONI Scuderia Ferrari SpA SEFAC Ferrari 312B Ferrari 001 F12 3.0 Firestone
6 35 Riccardo PRIORI Bellasi Scuderia Priori Bellasi F1 71 Ford Cosworth DFV V8 3.0 Goodyear
7 56 Conrad McLeod Scuderia Centro-Sud Bretagne SCS P03 Maserati V8 Pirelli
8 54 Pierre SHELLER Vulkan Santa-Cruz Automoviles Vulkan T3 Lancia V8 Michelin
9 25 Carlos REUTEMANN Ecurie CAP – Argentine Brabham BT26C Ford Cosworth V8
10 47 Bob Bondurant Team Shasta PZ Mk5 Ford Cosworth DFV V8 3.0 Firestone
11 6 Vittorio Brambilla Team Wookey Wookey PNB 71F1 Citroën SM14 V12 3,0 Michelin
12 3 Reine WISELL Team Lotus Lotus 72 Ford Cosworth V8 Firestone
13 14 Henri PESCAROLO Frank Williams Racing Cars March 701 Ford Cosworth V8
at 1 lap :
14 17 Andrea De ADAMICH STP March Racing Team March 711 Alfa Romeo T33 V8 3.0 Firestone
15 55 Emilio BERTOLINI Vulkan Santa-Cruz Automoviles Vulkan T3 Lancia V8 Michelin
The other cars out of race.

Chassé du Parc Borély par la Mairie, le Grand Prix de Marseille s'était retrouvé en 1970 sur le Circuit Paul Ricard. Mais cette année, le GP de France y est justement organisé, et la FFSA voit d'un mauvais oeil un seul circuit, privé et financé par un magnat de l'alcool organiser deux courses la même année et intrigue pour que la course soit rebaptisée et transférée à Rouen ou à Charade. Mais mon titre de champion du Monde change la donne, et Michelin, comme Citroën me soutiennent à fond. Du coup, je pèse de tout mon poids pour que la course se déroule dans le Sud et avec mon ami Jean-Pierre Bondurand, le cousin de mon chef-mécanicien Henri, nous obtenons l'homologation pour cette course de mon circuit d'essai à Lédenon. Les anglais arguent qu'ils ne sont pas prêts en ce tout début de saison, Ferrari est empétré dans des grèves en Italie et occupé par son programme en protos, de nombreux concurrents manquent donc à l'appel.
Je peux par contre compter une une importante participation française. Matra et Vaillante sont au complet et j'aligne moi même 4 voitures. Les deux modèles de l'an dernier sont pour Depailler et Ethuin, et je pensais tester Jarier sur la  PNB71. Malheureusement, "Jumper" s'est engagé à tester la March de son sponsor de toujours les Meubles Arnold. Et l'homme n'a qu'une parole. Max Jean et François Mazet sont aussi engagés sur des March, l'une à Frank Williams, l'autre à Jo Siffert. Du coup, je propose le volant à Henri qui souvent participe aux essais pour sentir comment le moteur se comporte en piste et a un coup de volant correct.
Hors championnat, sa licence nationale suffit, et voilà 4 Wookey au départ des essais !
Parmi les autres concurrents, l'anglais Mike Beuttler, et le belge Pierre Bat portent le nombre total de March présentes à 6 ! Dont une toute nouvelle 711 pour Pescarolo chez Williams, couvée par Jonathan Williams, mécano détaché par l'usine March en quête de repères sur cet étrange bestiole pourvue dun aileron avant en forme de plateau à thé ovale.
Mais le clou de la présentation de coureurs, c'est tout de même le retour d'une écurie Russe !
Plus de Moskvitch cette mois, mais c'est l'institut Khadi de Kharkow qui nous délègue l'ingénieur Nikitin, une escouade de mécanos et le pilote Boris Dimitrov, fils d'Ivan qui courut quelque fois à l'Ouest dans les années 50.
Entendre parler Russe sur le plateau cévenol balayé par la Tramontane n'est pas l'un des moindres étonnements de cet étrange weekend.
Le plateau est complété par Koruto, les italiens de Priori et  Centro Sud, Bob Bondurant qui n'aurait pas loupé l'occasion de visiter les terres de ses ancêtres, Vulkan, et un nouveau venu, Dave Criblez, venu de Bienne en Suisse avec sa BRM P153 soutenue par Marlboro.
Enfin, un parfait inconnu, Jean Christophe, s'aligne sur une Brabham BT33, soutenue par les vins de Chateauneuf du Pape, tout proches.

1	Philippe Nicolas	Team Wookey	Wookey	PNB 71F1	Citroën	SM14 V12 3,0	Michelin
8	Jean CHRISTOPHE	La Perle de Chateauneuf du Pape	Brabham	BT33	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
9	Steve WARSON	Ecurie Vaillante	Vaillante	711	Vaillante	V12 3,0	Firestone
10	Michel VAILLANT	Ecurie Vaillante	Vaillante	711	Vaillante	V12 3,0	Firestone
12	François CEVERT	Elf Team Tyrrell	Tyrrell	002	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
15	Mike BEUTTLER	Clarke-Mordaunt-Guthrie Racing	March	701	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
19	Chris AMON	Equipe Matra Sports	Matra	MS120B	Matra	MS71 V12 3.0	Goodyear
21	Jean-Pierre BELTOISE	Equipe Matra Sports	Matra	MS120B	Matra	MS71 V12 3.0	Goodyear
22	Henri PESCAROLO	Frank Williams Racing Cars	March	711	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
23	Gerard LAROUSSE	Team Surtees	Surtees	TS9	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
24	Henri BONDURAND	Team Wookey	Wookey	PNB 71F1	Citroën	SM14 V12 3,0	Michelin
25	Patrick DEPAILLER	Team Wookey	Wookey	PNB 70F1	Citroën	SM14 V12 3,0	Michelin
26	Jean-Pierre JARIER	Arnold Racing Team	March	701	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
28	Max JEAN	Frank Williams Racing Cars	March	701	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
33	François Mazet	Jo Siffert racing	March	701	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
34	Taka Katsumoto	Team Malongo	Colt	F3000	Honda	V12 3,0	Bridgestone
35	Riccardo PRIORI	Bellasi Scuderia Priori	Bellasi	F1 71	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
36	Pierre Bat	Ecurie St Feuillien	March	701	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Dunlop
38	Chrisian ETHUIN	Team Wookey	Wookey	PNB 70F1	Citroën	SM14 V12 3,0	Michelin
40	Luigi Mennella	Scuderia Centro-Sud	SCS	P03	Alfa Romeo	V8	Pirelli
47	Bob Bondurant	Team Shasta	PZ	Mk5	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
54	Pierre SHELLER	Vulkan Santa-Cruz Automoviles	Vulkan	T3	Lancia	V8 3,0	Michelin
55	Emilio BERTOLINI	Vulkan Santa-Cruz Automoviles	Vulkan	T3	Lancia	V8 3,0	Michelin
56	Conrad McLeod	Scuderia Centro-Sud Bretagne	SCS	P03	Alfa Romeo	V8	Pirelli
70	Boris Dimitrov	LSA Khadi	Khadi	10	Khadi	V8 3,0l	Nokia
97	Dave Criblez	Criblez Racing Formula 1 Team	BRM	P153	BRM	P142 V12 3.0	Firestone

Driven from Borély Park by the Town Hall, the Grand Prix of Marseille was found in 1970 on the Paul Ricard Circuit. But this year, the GP of France is precisely organized there, and the FFSA has a bad eye a single circuit, private and financed by an alcohol tycoon to organize two races the same year and intrigue so that the race is renamed and transferred to Rouen or Charade. But my title of world champion changes the deal, and Michelin, like Citroën support me thoroughly. Suddenly, I weigh all my weight so that the race takes place in the South and with my friend Jean-Pierre Bondurand, the cousin of my chief-mechanic Henri, we obtain the homologation for this race of my circuit of test at Lédenon. The English argue that they are not ready at the very beginning of the season, Ferrari is stuck in strikes in Italy and busy with its proto program, so many competitors are missing.
However, I can count an important French participation. Matra and Vaillante are complete and I align myself 4 cars. Last year's two models are for Depailler and Ethuin, and I was thinking of testing Jarier on PNB71. Unfortunately, "Jumper" is committed to testing the March of its sponsor of Always Arnold Furniture. And man has only one word. Max Jean and François Mazet are also engaged on March, one to Frank Williams, the other to Jo Siffert. So, I propose the steering wheel to Henri who often participates in testing to feel how the engine behaves on the track and has a correct steering wheel.
Out of the league, his national license is enough, and here are 4 Wookey at the start of the tests!
Among the other competitors, the English Mike Beuttler, and the Belgian Pierre Bat bring the total number of March present to 6! Including a brand new 711 for Pescarolo at Williams, incubated by Jonathan Williams, mechanic detached by the March factory in search of landmarks on this strange creature with a front wing shaped oval tea tray.
But the highlight of the presentation of runners is still the return of a Russian team!
More Moskvitch this month, but it's the Khadi Institute in Kharkow that delegates the engineer Nikitin, a squad of mechanics and driver Boris Dimitrov, son of Ivan who ran sometimes to the West in the 50s .
To hear Russian speaking on the Cévenol plateau swept by the Tramontane is not one of the least surprises of this strange weekend.
The plateau is completed by Koruto, the Italians of Priori and Centro Sud, Bob Bondurant who would not miss the opportunity to visit the lands of his ancestors, Vulkan, and a newcomer, Dave Criblez, who came from Biel in Switzerland with its BRM P153 supported by Marlboro.

Le Vendredi matin, le premier camion arrivé est celui de Vulkan. Pierre connait bien les Bondurand, et demande aux propriétaires du circuit l'autorisation de faire tourner des pilotes sur les voitures de l'an passé pour des essais libres. Il a tout prévu le coquin puisque d'une part peu d'autres concurrents sont là pour protester, et comme il ne peut en profiter pour régler ses voitures prévues pour la Course, il n'y a de toutes manières rien à dire. C'est donc dans le son des vieux Cosworth, dûment limités pour éviter de les stresser que le reste du plateau s'installe.
Sur la piste, se succèdent d'abord un certain Jean-Pierre Lebel, 19 ans, ami du filleul de Pierre Faivre (le directeur de Vulkan et de Santa Cruz). Puis  notre vieux copain « Moro » Ahmed Ben Messaoud, qu'on a connu comme balayeur-homme à tout faire du Team Vulkan depuis ses début. Il a maintenant environ 21 ans et sait trousser de belles trajectoires. Et enfin, un pilote japonais Masahiro Hasemi, encore totalement inconnu en occident mais dont on nous dit qu'il progresse dans les courses locales de l'Archipel.
L'arrivée d'un camion Surtees fait sensation ! En effet, l'inscription n'était pas parvenue aux organisateurs, et son emplacement n'est pas prévue. C'est Gérard Larousse qui a traité avec Big John et chacun a pensé que l'autre s'en occupait. Du coup, Gérard doit remplir les formalités séance tenante. Dans l'après midi, une séance non chronométrée permet finalement à tous les temps de régler les voitures.
Samedi, les essais chronométrés se déroulent par une magnifique journée ensoleillée comme on en trouve peu ailleurs que dans le Gard. La température monte même jusqu'à 18°C ! La tête ailleurs pris par des obligations protocolaires et commerciales, je ne parviens à me qualifier qu'en milieu de grille. Henri, lui n'est pas ridicule, même s'il occupe logiquement l'avant dernière position, il fait un temps correct. C'est Luigi Mennella, décidément en retour de forme qui signe la Pole, devant les deux Vaillante, puis Amon, Scheller et Katsumoto.

Au baisser du drapeau, chacun conserve sa place. La SCS part bien en tête suivie des deux Vaillante. Dans les premeir tour, Katsumoto passe successivement Scheller, puis Amon. Mais alors qu'elle cravache pour revenir sur Warson, elle fait une folle embardée au virage du Pont. Heureusement, la voiture termine sur ses 4 roues, mais la jolie japonaise doit abandonner, ses suspensions n'ayant pas apprécié le double-Axel.
La course se poursuit quelques tours sans changements notables jusqu'à ce qu'à son tour, pressé par un Michel Vaillant en état de grâce, Luigi Mennella ne vienne rater ce même virage du Pont.
Par miracle, les deux Vaillante l'évitent, mais elles ne laissent pas d'autre choix à Pierre Sheller, qui les talonne, que de s'encastrer dans les pneus servant de protection pour ne pas percuter le pauvre italien qui essaie de s'extraire de sa voiture accidentée. Pierre parvient cependant à repartir, mais sa voiture cabossée l'oblige à ralentir.

Quant à moi, je vérifie une fois de plus que "nul n'est prophète en son pays". Après un début de course anonyme, j'essaie de cravacher pour remonter, et je me loupe bêtement dans la Carrièrasse, un double gauche en aveugle en sommet de montée dont pourtant je connais par cœur le coté piégeux.

Le public est néanmmoins content du doublé Vaillante, le triomphe français étant complété par la Matra de Chris Amon, Depailler sauve l'honneur local sur ma Wookey PNB70 championne du Monde qui démontre de beaux restes, Cevert termine cinquième et McLeod est sixième, ce qui confirme que les SCS seront des candidates sérieuses cette année.

On Friday morning, the first truck arrived is Vulkan. Pierre knows well the Bondurand, and asks the owners of the circuit the authorization to let drive his young pilots on the cars of last year for free practice. He has planned all the rascal, since on the one hand few other competitors are there to protest, and as he can not take advantage to adjust his cars scheduled for the race, there is anyway nothing to say. It is therefore in the sound of the old Cosworth, duly limited to avoid stressing them that the rest of the stage settles.
On the track, one succeeds Jean-Pierre Lebel, 19, a friend of Pierre Faivre's godson (the director of Vulkan and Santa Cruz). Then our old friend "Moro" Ahmed Ben Messaoud, who has been known as Team Vulkan's all-round sweeper since its inception. He is now about 21 years old and knows how to set great trajectories. And finally, a Japanese pilot Masahiro Hasemi, still totally unknown in the West, but we are told that he is progressing in the local races of the Archipelago.
The arrival of a Surtees truck is a sensation! Indeed, the registration did not reach the organizers, and its location is not planned. It was Gerard Larousse who dealt with Big John and everyone thought that the other one took care of it. As a result, Gerard must complete the formalities immediately. In the afternoon, an untimed session finally allows all the teams to adjust the cars.
Saturday, the qualifyers are held by a beautiful sunny day as we find little elsewhere than in the Gard. The temperature goes up to 18 ° C! My mind is not focused as I'm taken by protocol and commercial obligations, I can only qualify in the middle of the grid. Henri, he is not ridiculous, even if he logically occupies the penultimate position, it sets a correct time. It is Luigi Mennella, decidedly in return of form who signs the Pole, in front of the two Vaillante, then Amon, Scheller and Katsumoto.

When lowering the flag, everyone keeps his place. The SCS goes well ahead of the two Vaillante. In the first laps, Katsumoto successively passes Scheller, then Amon. But while she whips to return to Warson, she makes a crazy lurch at the turn of Le Pont. Fortunately, the car ends on its four wheels, but the pretty Japanese must give up, her suspensions have not appreciated the double-Axel.
The race continues a few laps without significant changes until in turn, pressed by a Michel Vaillant in a state of grace, Luigi Mennella does come to miss this same turn of the Bridge.
Miraculously, the two Vaillante avoid it, but they leave no other choice to Pierre Sheller, who tailgates them, than to be embedded in the tires used as sidetrack protection, not to hit the poor Italian who tries to extract himself from his wrecked car. Pierre managed to leave, but his battered car forced him to slow down.

As for me, I check once more that "no one is a prophet in his country". After an anonymous start of the race, I try to whip to go up, and I stupidly crashes in the Carriérasse, a double blind left in summit of climb of which nevertheless I know by heart the tricky side.

The audience is nevertheless happy with the double Vaillante, the French triumph being completed by the Matra of Chris Amon, Depailler saves the local honor on my Wookey PNB70 World Champion who demonstrates beautiful remains, Cevert finish fifth and McLeod is sixth, which confirms that SCS will be serious candidates this year.

Results :
1) M. Vaillant (Vaillante)
2) S. Warson (Vaillante)
3) C. Amon (Matra)
4) P. Depailler (Wookey B)
5) F. Cevert (Tyrrell)
6) C. McLeod (SCS)
7) C Ethuin (Wookey B)
8) B. Bondurant (Shasta)
9) JP. Beltoise (Matra)
10) G. Larousse (Surtees)
etc...

L'avantage de courir "à la maison" c'est que le soir, on peut coucher chez soi. Je rentre donc dans la Maison de La Panouse, à Marseille où je me ressource quelques jours en laissant les commandes de l'équipe à mes adjoints. Je pensais n'emmener qu'une voiture et un mulet à Kyalami, mais Matra renonçant à remplacer Beltoise, suspendu, je peux aligner un second chassis. Je commence à prendre des contacts pour engager un pilote local lorsque je reçois la visite de Joseph Comiti.
Ce grand chirurgien marseillais, d'origine Corse est depuis des années l'inamovible Secrétaire d'Etat aux Sports. Il l'a été sous De Gaulle, et l'est resté sous Pompidou. Il est aussi le patron plus ou moins officieux du mouvement gaulliste en Provence.
C'est pourtant sans  prévenir, et accompagné de son seul chauffeur qu'il gare sa DS Noire dans le Jardin de la maison familiale.
- Non, non, pas de "Monsieur le ministre ! Il n'y a pas de journalistes. Je suis venu te voir "sans chichis" ça n'a rien d'officiel...
Nous passons au salon et devisons de sujets proprement marseillais. Le Mistral, la saison magnifique de l'OM, en passe de ravir à Saint-Etienne sa suprématie sur le football. Le dernier but prodigieux de Skoblar. Les travaux sur la Corniche... J'en profite pour lui rappeler qu'il ne m'a pas beaucoup aidé pour le GP de Marseille qui me tenait à coeur et qui a du s'exiler à Lédenon...
Il sourit, l'air patelin...
- Bah, tu connais Gastounet. Si je m'en étais mêlé, il aurait bloqué encore plus fort. Et puis c'était le bébé de Jean-Claude Gaudin, cette course... Et depuis le congrès d'Epinay, Gaston se méfie de lui. Il sait très bien qu'il ne restera pas à la Mairie s'il y rentre des communistes.
La politique est partout, et je pourrais t'en raconter qui t’intéresseront, mais j'ai peur de lasser Madame dit il en regardant Régine.
C'est dit poliment mais c'est très clair. Régine reste encore quelques instants, puis demande à notre hôte s'il reste diner. Elle insiste lourdement, argant qu'elle aimerait bien parler elle aussi boutique avec lui, mais coté médical, cette fois. En effet, elle vient d'être nommée chef de clinique dans le même hôpital que l'illustre chirurgien. Il finit par céder, et elle s'éclipse pour, officiellement,  superviser la cuisine.
Nous voilà seuls.
Le ton change immédiatement.
- "Bon, petit, j'ai un service à te demander. Un gros service. Promet moi déjà que ce que j'ai à te dire ne sortira pas d'ici."
Un sourire, un geste recousant mes lèvres, un regard. Nous nous comprenons.
-"J'ai appris que tu cherchais un pilote pour aller en Afrique du Sud?"
- "Euh... je viens juste d'apprendre que Matra se désistait d'un engagement et que je pouvais y penser"
- "Je sais." D'un air qui me fait comprendre qu'il n'y est pas étranger."
- "Je serais très heureux, si tu le pouvais, que tu alignes Bernard Pasquet, tu le connais?"
- "J'ai entendu parler d'un pilote haïtien qui court au Canada sous ce nom, mais il n'a pas de grandes références..."
- "Il est le fils d'Alix Pasquet, un aviateur qui a fait partie de l'US Air Force pendant la guerre et a été tué en 1958 en tentant de renverser Duvalier."
- "Je ne suis pas très féru en politique, mais n'est ce pas là un motif de brouille avec Haiti?"
- "Pas du tout, bine au contraire... les familles sont réconciliées. Son frère, Alix Jr est très ami avec le fils Duvalier, figure toi..."
- "Et je suppose que la France a des choses à vendre à Haiti?"
- "Oui... pas seulement... Bon tu es d'accord?"
- "Je ne sais pas ce qu'il vaut comme pilote. Kyalami est une piste relativement moins dangereuse que d'autes, mais on ne s'improvise pas pilote de F1..."
- "Serais tu raciste?" dit il en lorgnant sur Saana qui nous resservait du whisky.
- J'éclate de rire devant l'air outré de mon majordome et confident.
- "Moi? Pourquoi?"
- "Il est noir".
Je ferme les yeux un instant. Le temps de remettre en place mes idées.
- "Monsieur le ministre, vous venez , à titre officieux, me suggérer d'emmener avec moi en Afrique du Sud un pilote noir alors que bat son plein la politique d'expulsion des noirs des quartiers mixtes dans ce pays? Et vous me proposez, pour cela, d'engager le fils d'un putshiste abattu par l'armée du père de son actuel meilleur ami? Puis je vous poser une question?
- Une seule? Allez Va z y.
- Qu'est ce qui est le plus important? Qu'il soit noir, ou que ce soit lui?
- Tu aurais du faire de la politique. Au fait tu aimes le rugby? Tu connais Bourgarel?
- La flèche noire? Oui, il a été très bon pendant le tournoi des V Nations.
- Tu verras en Juin, il sera très bon en Tournée aussi... Chez les Springboks. Cherche pas à trop comprendre. La Politique, c'est du billard à 3 bandes. La politique internationale, c'est encore plus compliqué. Tout ce que je peux te garantir, c'est que tout se passera bien. Je le sais, mais je ne peux pas te dire pourquoi je le sais. Il aura son visa. Ils le laisseront rentrer. Ils le laisseront aller dans le même hôtel que toi. Et ils géreront leurs eventuels problèmes en interne. Tout ce que tu as à faire c'est d'aider ce brave garçon à ne pas être trop ridicule. Ce serait dommage.
A ce moment, Régine revient de la Cuisine :
- Vous aimez les Supions, Professeur?

Alix Pasquet, le père de Bernard, un "Tuskagee Airman" Haitien.
La Brabham BT 21C conduite par Bernard Pasquet dans le Championnat Canadien de Formule B
Roger Bourgarel, international français de Rugby à XV (Rugby Union)
Joseph Comiti, French Secretary to Sports
Les Supions à la Provençale

The advantage of running "at home" is that in the evening, you can sleep in your own bed. So I go back to the House of La Panouse, in Marseille where I spend a few days releasing the reins of the team to my assistants. I thought I would take only a car and a mule to Kyalami, but as Matra gives up replacing Beltoise, who is suspended, I can align a second chassis. I start making contacts to hire a local driver when I receive a visit from Joseph Comiti.
This great Marseille surgeon, originally from Corsica, has for years now been the undisputed Secretary of State for Sports. He was under De Gaulle, and remained under Pompidou. He is also the more or less unofficial boss of the Gaullist movement in Provence.
Yet it is without warning, and only accompanied by his driver that he parks his Black DS in the garden of the family home.
- No, no, no "Minister" there are no journalists, I came to see you" without any fuss "it's not official ...
We go to the salon and talk about subjects proper to Marseille. The Mistral, the magnificent season of OM soccer team, in the process of replacing Saint-Etienne's supremacy on football. The last prodigious goal of Skoblar. Works on the Corniche ... I take this opportunity to remind him that he did not help me much for the GP of Marseille that was close to my heart and had to be exiled to Lédenon ...
He smiles, looking downhill ...
- "Bah, you know Gastounet (Then Socialist Mayor of Marseilles). If I had mingled with it, he would have blocked even stronger. And then it was the baby of Jean-Claude Gaudin, this race ... And since the Epinay congress, Gaston is suspicious of him. He knows very well that Jean-Claude will not stay with him at the City Hall if he let the Communists in.
Politics is everywhere, and I could tell you about them that will interest you, but I'm afraid of boring Mrs Nicolas" said he watching Regine.
It is said politely but it is very clear. Regine is still a few moments, then ask our host if he stays dinner. She insists heavily, arguing that she would like to talk too shop with him, but medical side, this time. She now works in the same hospital as the illustrious surgeon. He finally gives in, and she disappears to officially oversee the kitchen.
Here we are alone.
The tone changes immediately.
- "Well, my boy, I have a service to ask you ... A big service ... Promise me already that what I have to tell you will not come out of here."
A smile, a gesture stitching my lips, a look. We understand each other.
- "I learned that you were looking for a pilot to go to South Africa?"
- "Uh ... I just learned that Matra was abandoning an engagement and I could think about it"
- "I know." With an air that makes me understand that he is no stranger to the move.
- "I would be very happy, if you could, that you align Bernard Pasquet, you know him?"
- "I have heard of a Haitian pilot running a Brabham in Canada's Formula B under this name, but he has no great references ..."
- "He is the son of Alix Pasquet, an aviator who was part of the US Air Force during the war and was killed in 1958 while attempting to overthrow Duvalier."
- "I'm not very keen on politics, but is not that a reason for trouble with Haiti?"
- "Not at all, on the contrary, the families are reconciled. His brother, Alix Jr is very friendly with the son Duvalier, figure you ..."
- "And I suppose France has things to sell in Haiti?"
- "Yes ... not only ... Well, do you agree?"
- "I do not know what he is worth as a driver. Kyalami is a relatively safer track than others, but we do not improvise F1 driver ..."
- "Would you be racist?" he said, eyeing Saana, who was serving us some whiskey.
- I burst out laughing at the outraged air of my butler and confidant.
- "Me, why?"
- "He is black".
I close my eyes for a moment. The time to put back my ideas.
- "Minister, have you, informally, suggested that I bring a black pilot with me to South Africa while the black expulsion policy of the mixed neighborhoods in this country is in full swing, and you propose me for that, to engage the son of a putshist shot by the army of the father of his current best friend? Can I ask you a question?
- Only one? Go go there.
- What is the most important? Whether he's black, or it's him?
- You should have done politics. By the way, do you like rugby? Do you know Bourgarel?
- The "Black Arrow"? Yes, he was very good during the V Nations tournament. A very fast Wing Back.
- You'll see in June, he'll be very good in the tour too ... At the Springboks. Do not try to understand too much. Politics is 3-band billiards. International politics is even more complicated. All I can guarantee you is that everything will be fine. I know it, but I can not tell you why I know it. He will have his visa. They will let him in. They will let him go to the same hotel as you. And they will manage their eventual problems internally. All you have to do is help this brave boy not to be too ridiculous.
This is the moment Regine backs from the Kitchen
- Do you like squids à la Provençale , Professor?

Bernard Pasquet

Entry list for Kyalami

N°	Pilote	Écurie	Châssis		Moteur		Pneu
1	Philippe Nicolas	Team Wookey	Wookey	PNB 71F1	Citroën	SM14 V12 3,0	Michelin
2	Emerson FITTIPALDI	Gold Leaf Team Lotus	Lotus	72C	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
3	Reine WISELL	Gold Leaf Team Lotus	Lotus	72C	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
4	Jacky ICKX	Scuderia Ferrari SpA SEFAC	Ferrari	312B	Ferrari	001 F12 3.0	Firestone
5	Clay REGAZZONI	Scuderia Ferrari SpA SEFAC	Ferrari	312B	Ferrari	001 F12 3.0	Firestone
6	Mario ANDRETTI	Scuderia Ferrari SpA SEFAC	Ferrari	312B	Ferrari	001 F12 3.0	Firestone
7	Ronnie PETERSON	STP March Racing Team	March	711	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
8	Andrea De ADAMICH	STP March Racing Team	March	711	Alfa Romeo	T33 V8 3.0	Firestone
9	Jackie STEWART	Elf Team Tyrrell	Tyrrell	001	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
10	François CEVERT	Elf Team Tyrrell	Tyrrell	002	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
11	Denny HULME	Bruce McLaren Motor Racing	McLaren	M19A	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
12	Peter GETHIN	Bruce McLaren Motor Racing	McLaren	M14A	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
14	Graham HILL	Motor Racing Developments Ltd	Brabham	BT33	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
15	Dave CHARLTON	Motor Racing Developments Ltd	Brabham	BT33	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
16	Pedro RODRIGUEZ	Yardley Team BRM	BRM	P160	BRM	P142 V12 3.0	Firestone
17	Jo SIFFERT	Yardley Team BRM	BRM	P153	BRM	P142 V12 3.0	Firestone
18	Bernard Pasquet	Team Wookey	Wookey	PNB 71F1	Citroën	SM14 V12 3,0	Michelin
19	Chris AMON	Equipe Matra Sports	Matra	MS120B	Matra	MS71 V12 3.0	Goodyear
20	John SURTEES	Brooke Bond Oxo Team Surtees	Surtees	TS9	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
21	Rolf STOMMELEN	Auto Motor und Sport Team Surtees	Surtees	TS7	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
22	Henri PESCAROLO	Frank Williams Racing Cars	March	701	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
23	Jo BONNIER	Ecurie Bonnier	McLaren	M7C	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
24	John LOVE	Team Gunston	March	701	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
25	Jackie PRETORIUS	Team Gunston	Brabham	BT26A	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
26	Alex SOLER-ROIG	STP March Racing Team	March	711	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
27	Howden GANLEY	Yardley Team BRM	BRM	P153	BRM	P142 V12 3.0	Firestone
28	Brian REDMAN	Team Surtees	Surtees	TS7	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
29	Michel VAILLANT	Ecurie Vaillante	Vaillante	711	Vaillante	V12 3,0	Firestone
30	Steve WARSON	Ecurie Vaillante	Vaillante	711	Vaillante	V12 3,0	Firestone
34	Taka Katsumoto	Team Malongo	Colt	F3000	Honda	V12 3,0	Bridgestone
35	Riccardo PRIORI	Bellasi Scuderia Priori	Bellasi	F1 71	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Goodyear
41	Luigi Mennella	Scuderia Centro-Sud	SCS	P03	Alfa Romeo	V8	Pirelli
47	Bob Bondurant	Team Shasta	PZ	Mk5	Ford Cosworth	DFV V8 3.0	Firestone
54	Pierre SHELLER	Vulkan Santa-Cruz Automoviles	Vulkan	T3	Lancia	V8 3,0	Michelin
55	Emilio BERTOLINI	Vulkan Santa-Cruz Automoviles	Vulkan	T3	Lancia	V8 3,0	Michelin
56	Conrad McLeod	Scuderia Centro-Sud Bretagne	SCS	P03	Alfa Romeo	V8	Pirelli

Tout s'est donc déroulé comme prévu. Pendant quelques jours, la présence d'un pilote noir aux essais du GP d'Afrique du Sud a été au premier plan de l'actualité. Les journaux se sont interrogés, ont analysé, disserté, décortiqué la nouvelle, tandis que les autorités locales se contentaient de dire qu'en tant que canadien, Bernard Pasquet était juridiquement blanc et n'était pas concerné par les lois sur l'Apartheid. L'ANC a dénoncé une inégalité de traitement, et une insulte à la "race noire". Les extrémistes afrikaners ont proféré de sombres menaces. Les pilotes sud africains l'ont accueilli avec tact et réserve au traditionnel barbecue du Kyalami Ranch, et à partir du vendredi, on n'a plus parlé que de sport.

Le gentleman-driver Haïtien a parfaitement rempli sa mission, se qualifiant honorablement vers la fin de la grille, mais avec un temps correct et devant quelques habitués. Il fit une course tout aussi digne d'éloge, occupant la 11ème place quand un problème électrique l'obligea à abandonner en toute fin de course. De retour au Canada, Bernard s'engagea dans une association de soutien aux afro américains qui luttaient pour les droits civiques aux USA et contre l'Apartheid, et petit à petit déserta les circuits. Il en est aujourd'hui le Président d'honneur, et depuis l'élection de Trump, il ne manque pas de travail !

Quelques temps plus tard, après la Tournée du XV de France où Roger Bourgarel avait fait parler ses jambes de feu, on apprenait que les derniers Mirages III français étaient livrés à l'Afrique du Sud, une commande signée dès 1962 et qui avait enfin abouti. Tous les frais de l'engagement de Bernard Pasquet me furent réglés par Total et le reste de ce qui s'était passé en coulisse, je ne peux que le soupçonner.  L'opposition cria au scandale et manifesta contre ces livraisons d'armes. Le gouvernement français et la presse conservatrice rétorquèrent que les Sud Africains avaient manifesté des signes d'ouverture, Mandela resta à Robben Island et l'Apartheid se maintint encore 20 ans de plus.

La course fut limpide.

Se partageant la première ligne, Stewart et Amon prirent la poudre d'escampette dès le baisser du drapeau. Dans le peloton derrière, Luigi Mennella, parti en milieu de grille sonnait la charge. Dépassant tour à tour les March, les Brabham, les Lotus et les Ferrari, il parvint à la troisième place dès la mi course, mais avec déjà une bonne minute de retard sur les premiers. Battat et rebattant le record du tour, il dut penser un instant pouvoir les rattraper.  Mais les rusés anglo saxons avaient ménagé leur monture, et haussant leur rythme, ils parvinrent à maintenir le fougueux Napolitain à distance.

J'avais suivi une trajectoire similaire à celle de la SCS, mais un cran au dessous. C'est ainsi que j'accrochais finalement le point de la sixième place au nez et à la barbe de Fittipaldi.

Images from the race

Everything went as planned. For a few days, the presence of a black driver at the South African GP trials has been at the forefront of the news. The newspapers questioned, analyzed, dissected the news, while the local authorities were content to say that as a Canadian, Bernard Pasquet was legally white and was not concerned by the laws on apartheid. The ANC denounced unequal treatment, and an insult to the "black race". Afrikaner extremists have uttered dark threats. The South African pilots have been tactful and reserved at the Kyalami Ranch's traditional barbecue, and from Friday on, it was all about sports.

The Haitian gentleman-driver perfectly fulfilled his mission, qualifying honorably towards the end of the grid, but with a correct time and in front of a few regulars. He made a race worthy of praise, occupying the 11th place when an electrical problem forced him to give up at the very end of the race. Back in Canada, Bernard enlisted in a support organization for African Americans who fought for civil rights in the US and against Apartheid, and gradually deserted the circuits. He is now the Honorary President of this NGO, and since the election of Trump, there is no shortage of work!

Some time later, after the tour of the XV of France where Roger Bourgarel had made speak his legs of fire, it was learned that the last French Mirages III were delivered to South Africa, an order signed in 1962 and which had finally succeeded . All the expenses of Bernard Pasquet's engagement were paid to me by Total and the rest of what had happened behind the scenes, I can only suspect it. The opposition shouted at the scandal and protested against these deliveries of arms. The French government and the conservative press retorted that South Africans had shown signs of openness, Mandela remained at Robben Island, and apartheid remained for another 20 years.

The race was crystal clear.

Sharing the front row, Stewart and Amon took the lead as soon as the flag was lowered. In the peloton behind, Luigi Mennella, gone from the middle of the grid, sounded the charge. Overpowering the March, the Brabham, the Lotus and the Ferrari, he came third in the middle of the race, but already a good minute behind the first. Scoring and rebuffing the lap record, he had to think for a moment to catch up. But the wily Anglo Saxons had spared their horses, and, increasing their rhythm, they managed to keep the fiery Neapolitan at a distance.

I had followed a trajectory similar to that of the SCS, but a notch below. That's how I finally hooked the point of sixth place to Fittipaldi's nose and beard.

Result


Championship Standings :
1 Stewart : 9 points
2 Amon 6
3 Mennella 4
4 Hulme 3
5 Siffert 2
6 Nicolas 1

La course suivante se déroule hors-championnat. C'est la traditionnelle Race of Champions, sur le beau circuit de Brands Hatch, l'un de mes préférés avec ses belles courbes rapides.

26 Pilotes se présentent aux qualifications :

N° Pilote Écurie Constructeur Moteur
1 Graham HILL Motor Racing Developments Ltd Brabham BT34 Ford Cosworth V8
2 Tim SCHENKEN Motor Racing Developments Ltd Brabham BT33 Ford Cosworth V8
3 John MILES Yardley Team BRM BRM P153 BRM V12
4 Howden GANLEY Yardley Team BRM BRM P153 BRM V12
5 Clay REGAZZONI Scuderia Ferrari Ferrari 312B2 Ferrari F12
6 Emerson FITTIPALDI Team Lotus Lotus 56B Pratt & Whitney tbn
7 Reine WISELL Team Lotus Lotus 72 Ford Cosworth V8
8 Tony TRIMMER Team Lotus Lotus 72 Ford Cosworth V8
9 Denny HULME Bruce McLaren Motor Racing McLaren M19A Ford Cosworth V8
10 Peter GETHIN Bruce McLaren Motor Racing McLaren M14A Ford Cosworth V8
11 Jo BONNIER Ecurie Bonnier McLaren M7C Ford Cosworth V8
12 Ronnie PETERSON Frank Williams Racing Cars March 711 Ford Cosworth V8
14 Ray ALLEN Frank Williams Racing Cars March 701 Ford Cosworth V8
15 Mike BEUTTLER Clarke-Mordaunt-Guthrie Racing March 701 Ford Cosworth V8
16 John SURTEES Team Surtees Surtees TS9 Ford Cosworth V8
17 Jackie STEWART Team Tyrrell Tyrrell 001 Ford Cosworth V8
18 Henri PESCAROLO Frank Williams Racing Cars March 701 Ford Cosworth V8
19 Michel VAILLANT Ecurie Vaillante Vaillante 711 Vaillante V12 3,0 Firestone
20 Steve WARSON Ecurie Vaillante Vaillante 711 Vaillante V12 3,0 Firestone
21 Philippe Nicolas Team Wookey Wookey PNB 71F1 Citroën SM14 V12 3,0 Michelin
22 Nicholas Cole Team Wookey Wookey PNB 71F1 Citroën SM14 V12 3,0 Michelin
41 Luigi Mennella Scuderia Centro-Sud SCS P03 Alfa Romeo V8 Pirelli
54 Pierre SHELLER Vulkan Santa-Cruz Automoviles Vulkan T3 Lancia V8 3,0 Michelin
55 Emilio BERTOLINI Vulkan Santa-Cruz Automoviles Vulkan T3 Lancia V8 3,0 Michelin
56 Conrad McLeod Scuderia Centro-Sud Bretagne SCS P03 Alfa Romeo V8 Pirelli
70 Boris Dimitrov LSA Khadi Khadi 10 Khadi V8 3,0l Nokia

J'ai choisi mon vieil ami, et ancien fournisseur Nicholas Cole, pour m'épauler dans mon écurie. Lotus présente trois voitures. Tony Trimmer prend la place de Fittipaldi qui étrenne pour l'occasion le projet fétiche de Colin Chapman : une Lotus 56B équipé d'un moteur à turbine. Ce n'est pas la première fois que ce type de moteur est expérimenté, on se souvient de la Lola de Cristian Luis, mais Lotus est une écurie de pointe et la curiosité pousse l'ensemble de la presse dans le stand rouge et or.
Dans une moindre mesure, la nouvelle Brabham, immédiatement surnommée "le Homard" du fait de la position originale de ses radiateurs placés devant les roues avant, attire aussi pas mal de photographes.

Le reste du plateau est assez classique, certains concurrents préférant rester chez eux que de se risquer dans cette course sans grand enjeu.

The next race is off-season. This is the traditional Race of Champions, on the beautiful Brands Hatch circuit, one of my favorites with its beautiful fast curves.

26 Drivers come to the qualifications:

I chose my old friend, and former supplier Nicholas Cole, to support me in my stable. Lotus presents three cars. Tony Trimmer takes the place of Fittipaldi who will release for the occasion the favorite project of Colin Chapman: a Lotus 56B equipped with a turbine engine. This is not the first time this type of engine is experienced, we remember the Lola Cristian Luis, but Lotus is a high-tech team and curiosity pushes the entire press in the red and gold pits.
To a lesser extent, the new Brabham, immediately dubbed "the Lobster" because of the original position of its radiators placed in front of the front wheels, also attracts a lot of photographers.

The rest of the plateau is fairly standard, some competitors preferring to stay at home than risk in this race without much stake.