Wookey F1 Challenge story only
Page 29 of 45
Page 29 of 45 • 1 ... 16 ... 28, 29, 30 ... 37 ... 45
Re: Wookey F1 Challenge story only
C'est dans le moments les plus graves que l'on se rend compte de la valeur des gens. Moi qui ai grandi sans mère et avec un père distant, je me rends alors compte que petit à petit s'est formé autour de moi une vraie famille. Ma merveilleuse épouse, d'abord, rencontrée aux pires jours de mon existence et qui une fois encore tient bon dans la tourmente des bonnes et mauvaises nouvelles de ma convalescence.
A chaque examen, chaque analyse, puis chaque exercice réussi ou manqué, elle ne cesse de positiver de me pousser, de me soutenir. Elle affiche un sourire et un optimisme inébranlable devant moi. Je sais qu'elle joue une comédie, je vois bien ses yeux rougis et ses cernes qui ne font qu'ajouter du charme à son visage. Mais je lui en suis reconnaissant.
Mais nous ne sommes pas seuls. Marie, la femme d'Henri, a pris les choses en mains à l’hôpital. Elle est la fille des patrons, l'infirmière en chef et je suis réellement pris en charge comme si j'étais dans ma propre maison. Son père, sa mère, son frère, eux aussi travaillent sur place et m'entourent de leurs soins, chacun à sa manière.
Jean, le père, est un sacré personnage. Il fait mine de diriger tout le monde de sa voix de stentor qu'on entend du bout du couloir. Il a le verbe aussi haut que le ton, mais je ne suis pas dupe. C'est Joséphine, sa femme, qui dirige tout, avec ses manières discrètes et effacées. Ses avis qui tombent du bout des lèvres sont aussitôt obéi au doigt et à l'oeil.
Une semaine après l'accident, un tout jeune garçon se faufile dans ma chambre. Timide et caché dans les jupes de Marie, c'est Philippe (dit Pilou), il a désormais 10 ans et vient de rentrer du sanatorium où il soigne ses poumons pour les vacances.
Il n'ose pas trop me parler au début, mais quand la conversation porte sur mon accident il s'anime. Il veut savoir comment mes freins ont pu lâcher. Il me faut lui décrire tout le système de freinage, il est soudain totalement passionné et plus timide du tout. Je suis impressionné par sa faculté à comprendre, sans les avoir sous les yeux, les divers éléments que je lui décris. Nous nous mettons alors à parler boutique, presque comme je le ferais avec son père.
Pilou me tiendra désormais compagnie pendant des heures, lisant ses Bandes dessinées, dessinant des voitures sur ses cahiers, ou bien bavardant avec moi, entre mes séances de rééducation.
Henri, son père, je ne le vois que tard le soir, après le dîner, il passe me voir à l’hôpital, il faut dire qu'il habite tout près. Comme moi d'ailleurs.
Henri Bondurand, and his son Pilou
A chaque examen, chaque analyse, puis chaque exercice réussi ou manqué, elle ne cesse de positiver de me pousser, de me soutenir. Elle affiche un sourire et un optimisme inébranlable devant moi. Je sais qu'elle joue une comédie, je vois bien ses yeux rougis et ses cernes qui ne font qu'ajouter du charme à son visage. Mais je lui en suis reconnaissant.
Mais nous ne sommes pas seuls. Marie, la femme d'Henri, a pris les choses en mains à l’hôpital. Elle est la fille des patrons, l'infirmière en chef et je suis réellement pris en charge comme si j'étais dans ma propre maison. Son père, sa mère, son frère, eux aussi travaillent sur place et m'entourent de leurs soins, chacun à sa manière.
Jean, le père, est un sacré personnage. Il fait mine de diriger tout le monde de sa voix de stentor qu'on entend du bout du couloir. Il a le verbe aussi haut que le ton, mais je ne suis pas dupe. C'est Joséphine, sa femme, qui dirige tout, avec ses manières discrètes et effacées. Ses avis qui tombent du bout des lèvres sont aussitôt obéi au doigt et à l'oeil.
Une semaine après l'accident, un tout jeune garçon se faufile dans ma chambre. Timide et caché dans les jupes de Marie, c'est Philippe (dit Pilou), il a désormais 10 ans et vient de rentrer du sanatorium où il soigne ses poumons pour les vacances.
Il n'ose pas trop me parler au début, mais quand la conversation porte sur mon accident il s'anime. Il veut savoir comment mes freins ont pu lâcher. Il me faut lui décrire tout le système de freinage, il est soudain totalement passionné et plus timide du tout. Je suis impressionné par sa faculté à comprendre, sans les avoir sous les yeux, les divers éléments que je lui décris. Nous nous mettons alors à parler boutique, presque comme je le ferais avec son père.
Pilou me tiendra désormais compagnie pendant des heures, lisant ses Bandes dessinées, dessinant des voitures sur ses cahiers, ou bien bavardant avec moi, entre mes séances de rééducation.
Henri, son père, je ne le vois que tard le soir, après le dîner, il passe me voir à l’hôpital, il faut dire qu'il habite tout près. Comme moi d'ailleurs.
Henri Bondurand, and his son Pilou
It is in the most serious moments that we realize the value of people. I grew up without a mother and with a distant father, so I realize that little by little a real family has grown up around me. My marvelous wife, first encountered in the worst days of my life and who once again holds good in the turmoil of good and bad news of my recovery.
With each examination, each analysis, then each exercise succeeded or missed, it does not cease to positiver to push me, to support me. She has a smile and unshakeable optimism in front of me. I know that she plays a comedy, I can see her red eyes and dark circles that only add charm to her face. But I am grateful to him.
But we are not alone. Marie, Henri's wife, took things in hand at the hospital. She is the boss's daughter, the head nurse, and I am really taken care of as if I were in my own home. His father, his mother, his brother, also work on site and surround me with their care, each in his own way.
Jean, the father, is a sacred character. He pretends to lead everyone in his stentor's voice that we hear from the end of the hall. He has the verb as high as the tone, but I'm not fooled. It is Josephine, his wife, who directs everything, with his discreet and erased manners. His opinions that fall from the lips are immediately obeyed the finger and the eye.
A week after the accident, a young boy sneaks into my room. Shy and hidden in the skirts of Marie is Philippe (said Pilou), he is now 10 years old and has just returned from the sanatorium where he heals his lungs for the holidays.
He does not dare speak to me at first, but when the conversation is about my accident he comes to life. He wants to know how my brakes were able to let go. I have to describe the whole braking system to him, he's suddenly totally passionate and shy at all. I am impressed by his ability to understand, without having them in front of me, the various elements that I describe to him. We start talking shop, almost as I would with his father.
Pilou will keep me company for hours, reading his Comics, drawing cars on his notebooks, or chatting with me, between my re-education sessions.
Henri, his father, I do not see him until late at night, after dinner, he goes to see me in the hospital, it must be said that he lives nearby. Like me, by the way.
Re: Wookey F1 Challenge story only
Si Henri Bondurand ne vient me voir que le soir, après le dîner, c'est qu'il est le seul lien que le Pr Vigouroux et Régine ont autorisé avec l'écurie et mes affaires. Régine me force à concentrer tous mes efforts sur ma rééducation, m'impose de longues heures de repos et de sommeil.
- "Hayété, tout ce que tu veux c'est recourir. Mais pour cela, tu as besoin de ton corps. Tu as perdu beaucoup de sang, tu l'as choqué de toutes les manières possibles. Si tu dois reprendre le volant, il faudra qu'il se soit réparé, et il ne se répare qu'au repos."
- Mais, habibi, je suis au lit, je me repose !
- Non, ya albé, tant que tu cogites, tu t'agites, ton esprit est ailleurs, ton corps n'est pas concentré à 100% sur ta guérison. C'est qui, le médecin réanimateur ici?
- C'est toi, ma lumière...
- Alors fais nous confiance, chacun fait son maximum, tu nous a choisis, formés, nous te connaissons et nous faisons bloc. Nous avons juste besoin que tu guérisses, ça c'est TON travail, laisse nous nous occuper du reste."
Ainsi, seulement une heure chaque soir, Henri me raconte l'évolution des choses. Le travail de démontage qui a permis de comprendre la panne de freinage et d'éviter qu'elle ne se renouvelle. L'achèvement de la troisième voiture pour remplacer celle que j'ai cassé. Et surtout les tractations pour trouver deux nouveaux pilotes.
Pour me remplacer, Henri a d'abord fait appel à son "cousin" Bob Bondurant qui a déjà souvent couru avec nous. Bob, lié par divers contrat avec Shasta, Questor et le circuit d'Ontario a du refuser. Mais il a lâché le nom de Mark Donohue qui arrive avec son sponsor SUNOCO. Total s'est fait tirer l'oreille, mais les deux entreprises ne sont concurrentes sur aucun marché et le gouvernement est très favorable à ce qu'un pilote américain porte provisoirement les couleurs du Concorde. Comiti (qui d'ailleurs est passé dans ma chambre me faire ses amitiés) est intervenu et tout est rentré dans l'ordre.
Pour la seconde voiture, Ethuin est obligé de nous quitter, sous la pression de son employeur Motul. Motul a tenté un coup de poker en exigeant que Christian soit nommé premier pilote et que ses couleurs remplacent celles de Total. J'assume d'avoir refusé. Total a été là quand j'en ai eu besoin, ils viennent de me faire une sacré fleur en acceptant de partager la vedette avec Sunoco, je ne peux pas leur faire ça. D'autant qu'à long terme, ils présentent tout de même plus de garantie que la très sympathique, mais plus petite entreprise d'Aubervilliers.
J'aurais voulu faire revenir Patrick Depailler pour le remplacer, mais j'ai laissé Henri gérer et c'est finalement Jean-Pierre Jarier qui prendra place dans la deuxième Wookey, avec un petit complément de budget venant des meubles Arnold.
De toutes manières, la saison me semble fichue pour le titre, la seule chose qui me reste à faire c'est de me remettre.
Sunoco-Wookey for Mark Donohue
Arnold-Wookey for JP Jarier
- "Hayété, tout ce que tu veux c'est recourir. Mais pour cela, tu as besoin de ton corps. Tu as perdu beaucoup de sang, tu l'as choqué de toutes les manières possibles. Si tu dois reprendre le volant, il faudra qu'il se soit réparé, et il ne se répare qu'au repos."
- Mais, habibi, je suis au lit, je me repose !
- Non, ya albé, tant que tu cogites, tu t'agites, ton esprit est ailleurs, ton corps n'est pas concentré à 100% sur ta guérison. C'est qui, le médecin réanimateur ici?
- C'est toi, ma lumière...
- Alors fais nous confiance, chacun fait son maximum, tu nous a choisis, formés, nous te connaissons et nous faisons bloc. Nous avons juste besoin que tu guérisses, ça c'est TON travail, laisse nous nous occuper du reste."
Ainsi, seulement une heure chaque soir, Henri me raconte l'évolution des choses. Le travail de démontage qui a permis de comprendre la panne de freinage et d'éviter qu'elle ne se renouvelle. L'achèvement de la troisième voiture pour remplacer celle que j'ai cassé. Et surtout les tractations pour trouver deux nouveaux pilotes.
Pour me remplacer, Henri a d'abord fait appel à son "cousin" Bob Bondurant qui a déjà souvent couru avec nous. Bob, lié par divers contrat avec Shasta, Questor et le circuit d'Ontario a du refuser. Mais il a lâché le nom de Mark Donohue qui arrive avec son sponsor SUNOCO. Total s'est fait tirer l'oreille, mais les deux entreprises ne sont concurrentes sur aucun marché et le gouvernement est très favorable à ce qu'un pilote américain porte provisoirement les couleurs du Concorde. Comiti (qui d'ailleurs est passé dans ma chambre me faire ses amitiés) est intervenu et tout est rentré dans l'ordre.
Pour la seconde voiture, Ethuin est obligé de nous quitter, sous la pression de son employeur Motul. Motul a tenté un coup de poker en exigeant que Christian soit nommé premier pilote et que ses couleurs remplacent celles de Total. J'assume d'avoir refusé. Total a été là quand j'en ai eu besoin, ils viennent de me faire une sacré fleur en acceptant de partager la vedette avec Sunoco, je ne peux pas leur faire ça. D'autant qu'à long terme, ils présentent tout de même plus de garantie que la très sympathique, mais plus petite entreprise d'Aubervilliers.
J'aurais voulu faire revenir Patrick Depailler pour le remplacer, mais j'ai laissé Henri gérer et c'est finalement Jean-Pierre Jarier qui prendra place dans la deuxième Wookey, avec un petit complément de budget venant des meubles Arnold.
De toutes manières, la saison me semble fichue pour le titre, la seule chose qui me reste à faire c'est de me remettre.
Sunoco-Wookey for Mark Donohue
Arnold-Wookey for JP Jarier
Pilote | AFS | ESP | MON | NED | FRA | GBR | GER | OST | ITA | CAN | USA | MEX | Total |
Stewart | 9 | 9 | 9 | 27 | |||||||||
Siffert | 2 | 9 | 4 | 15 | |||||||||
L. Mennella | 4 | 6 | 10 | ||||||||||
Peterson | 6 | 1 | 7 | ||||||||||
Amon | 6 | 6 | |||||||||||
Hulme | 3 | 3 | 6 | ||||||||||
Ickx | 6 | 6 | |||||||||||
Pescarolo | 4 | 4 | |||||||||||
Rodriguez | 4 | 4 | |||||||||||
Surtees | 3 | 3 | |||||||||||
Regazzoni | 3 | 3 | |||||||||||
Cevert | 2 | 2 | |||||||||||
Criblez | 2 | 2 | |||||||||||
Vaillant | 2 | 2 | |||||||||||
Jaussaud | 1 | 1 | |||||||||||
Nicolas | 1 | 1 | |||||||||||
Katsumoto | 1 | 1 |
If Henri Bondurand comes to see me only in the evening, after dinner, it is because he is the only link that Pr Vigouroux and Regine have authorized with the stable and my business. Régine forces me to concentrate all my efforts on my rehabilitation, imposes long hours of rest and sleep.
- "Hayete, all you want is to resort, but for that, you need your body, you've lost a lot of blood, you've shocked it in every possible way, if you have to drive again, it will have to be repaired, and it repairs itself only at rest. "
- But, habibi, I'm in bed, I'm resting!
- No, ya albé, as long as you cogit, you get agitated, your mind is elsewhere, your body is not 100% focused on your healing. Who is the resuscitator here?
- It's you, my light ...
- So trust us, everyone does their best, you chose us, trained, we know you and we are block. We just need you to heal, that's YOUR job, let us take care of the rest. "
Thus, only an hour each evening, Henri tells me the evolution of things. The disassembly work that made it possible to understand the braking failure and prevent it from being renewed. The completion of the third car to replace the one I broke. And especially the negotiations to find two new drivers.
To replace me, Henri first appealed to his "cousin" Bob Bondurant, who has often run with us. Bob, bound by various contracts with Shasta, Questor and the Ontario circuit had to refuse. But he dropped the name of Mark Donohue who arrives with his sponsor SUNOCO. Total has been caught, but the two companies are not competing in any market and the government is very much in favor of an American pilot temporarily wearing the colors of the Concorde. Comiti (who incidentally passed into my room making friends) intervened and everything went back to normal.
For the second car, Ethuin is forced to leave us, under the pressure of his employer Motul. Motul took a gamble demanding that Christian be named first driver and that his colors replace those of Total. I assume to have refused. Total was there when I needed it, they just made me a big flower by agreeing to share the spotlight with Sunoco, I can not do that to them. Especially in the long run, they still have more guarantee than the very friendly, but smaller company Aubervilliers.
I would have wanted to return Patrick Depailler to replace him, but I let Henri handle and finally Jean-Pierre Jarier will take place in the second Wookey, with a small extra budget from furniture Arnold.
In any case, the season seems to me ruined for the title, the only thing that remains to me is to recover.
Re: Wookey F1 Challenge story only
202e Grand Prix
LVII Grand Prix de France4 juillet 1971 - Le Castellet
55 tours x 5.810 km - 319.550 km
La bonne œuvre de Paul Ricard
Le Grand Prix de France fait pour la première fois escale sur le circuit du Castellet dans le Var. Il a été conçu sous le patronage du magnat des alcools Paul Ricard qui désirait créer un circuit automobile. Celui-ci est situé sur mille hectares de rocaille dans les monts varois, sur la commune de Signes, entre Marseille et Toulon. De nombreux experts, dont Henri Pescarolo et Jean-Pierre Beltoise, ont participé au dessin du tracé. Les infrastructures sont très modernes pour l'époque. Les stands sont très grands et entourés d'un restaurant et d'une salle de presse.
La piste est bordée par des vibreurs et de larges zones de dégagements. Elle est constituée de courbes rapides, comme les S de la Verrerie ou le virage de Signes, ou plus lentes comme le dernier secteur, et à mi-parcours de la très longue ligne droite dite du Mistral (1800 mètres). Enfin, le climat méditerranéen enchante le paddock et les spectateurs.
Présentation de l'épreuve
Le championnat du monde semble devoir se jouer entre les deux meilleurs pilotes du moment, Jackie Stewart sur Tyrrell-Ford-Cosworth (24 points) et Jacky Ickx sur Ferrari (19 points). Si Stewart a assez nettement dominé le début de saison, le rapide circuit du Castellet semble donner un avantage au moteur douze cylindres de la Ferrari.
Matra, victime d'un mauvais début de saison, doit briller devant le public français. Chris Amon et Jean-Pierre Beltoise espèrent au moins un podium. Georges Martin a modifié le moteur V12 qui possède de nouvelles culasses et de nouveaux conduits d'admission, afin de permettre à la puissance maximale de survenir plus rapidement, ce qui est particulièrement important au Castellet à cause de la ligne droite du Mistral.
Les deux Tyrrell arborent un nouveau capot avant en forme de « bouclier », qui donne une apparence massive aux monoplaces. Des double disques de freins sont placés à l'avant depuis Zandvoort. Avec l'ajout des prises d'air, les Tyrrell ont beaucoup changé depuis le premier Grand Prix...
Mario Andretti est absent car retenu aux États-Unis. Seules deux Ferrari sont donc présentes en Provence. Ferrari est enfin débarrassée des grèves qui paralysaient l'activité de son usine. La victoire de Jacky Ickx à Zandvoort ne fait pas oublier les vibrations récurrentes causées par la mauvaise adéquation des pneus Firestone avec le train arrière. Pour les résorber, Mauro Forghieri a cette fois-ci l'idée d'installer des cylindres batteurs sur les porte-moyeux arrière pour modifier la fréquence et étudier l 'origine de ces perturbations. C'est un système que l'on trouve sur les... 2CV Citroën.
Chez BRM Pedro Rodríguez utilise toujours seul le moteur à nouvelles culasses, décidément peu facile à mettre au point. L'ingénieur motoriste Aubrey Woods planche encore sur une nouvelle version.
Lotus met provisoirement au placard sa voiture à turbine pour se concentrer sur la 72D qui possède un nouvel aileron à plan unique. Remis de ses blessures, Emerson Fittipaldi est de retour au volant, toujours assisté par Reine Wisell.
La mode des prises d'air continue de se répandre puisqu'elle est désormais adoptée par McLaren et Brabham.
March est en proie à des difficultés financières, dues en partie aux frais d'entretien occasionnés par les moteurs Cosworth. Pour le GP de France, Max Mosley décide donc de monter dans la 711 de Ronnie Peterson un moteur Alfa Romeo. Robin Herd pense que ce moteur est plus compétitif au Castellet que le Cosworth. Mais surtout, l'entretien des moteurs chez Autodelta est gratuit... En tout cas les efforts de l'équipe sont tournés vers le jeune Suédois, véritable révélation de la saison, et qui en plus lutte pour le titre en Formule 2.
Le directeur d'Autodelta Carlo Chiti a imposé l'alternance entre ses deux poulains Andrea de Adamich et Nanni Galli dans la March-Alfa Romeo. De Adamich est engagé pour cette épreuve, tandis que Galli doit piloter une 711 à moteur Ford-Cosworth. Or, aucun DFV n'est disponible pour lui. Ce qui ne l'empêche pas d'effectuer quelques tours avec les voitures de Adamich ou de Soler-Roig.
Goodyear présente son nouveau pneu dur G27 qui cependant ne sera pas utilisé en course, à deux exceptions près. Firestone lance son pneu slick B27 utilisé par Ferrari, BRM, Surtees et Mazet sur sa March.
Deux pilotes français font leurs débuts devant leur public. Tout d'abord François Mazet, ancien champion de France de Formule 3, qui pilote une March 701 appartenant à Jo Siffert. En suite le Marseillais Max Jean (souvent appelé par erreur Jean-Max), engagé par Frank Williams grâce au soutien de Motul, et qui conduit lui aussi une vieille March 701. D'autres tricolores auraient pu faire leurs apparitions. Le jeune Jean-Pierre Jarier a essayé de s'aligner avec une March financée par Shell, tandis que Gérard Larrousse a été approché pour piloter une Surtees. Ces deux projets échouent.
Pour moi, ce premier Grand Prix est ma première sortie hors de l'hôpital. Transporté le samedi en ambulance puis en chaise roulante, j'ai droit à un tour de circuit en décapotable avant de réintégrer un salon privé, spécialement aménagé au dessus des stands entre le restaurant et la salle de presse. Là, Régine accepte de me laisser recevoir brièvement mon équipe, et beaucoup de mes concurrents et amis qui me témoignent leur soutien et leurs voeux de guérison.
Mais le soir je rentre à Clairval et mes constantes ne sont pas optimales. Du coup, je regarde la course sur TMC dans ma chambre, avec Régine et Pilou qui a tenu à rester à mes cotés :
- " de toutes façon, j'y retournerai avec Papa au Castellet. On voit mieux la course à la télévision !"
Je commente la course pour lui, en contrepoint de la voix des commentateurs
Malheureusement pour lui, épuisé et abruti par les analgésiques, je finis par m'endormir et j'en rate un gros morceau avant que la voix de Bernard Spindler ne monte le ton à l'aproche de l'arrivée.
Pilou me raconte ce que j'ai manqué.
Siffert a dominé le début de course avant de se faire dépasser par Stewart qui s'envole pour la victoire. Puis, sa BRM tournant sur 10 ou 11 cylindres le Suisse se fait progressivement dépasser par l’ensemble de la meute.
Scheller a fait une course splendide, et même s'il ne menace jamais Stewart, il bat à plusieurs reprises le record du tour et vient coiffer Donohue qui emmène ma Wookey sur le podium pour la première fois de l'année.
Michel Vaillant ayant grillé son moteur, Steve Warson assure les points au pied du podium avec Mennella et Mlle Katsumoto qui semble enfin débarrassée de ses problèmes de fiabilité.
Les deux Matra suivent, hors des points. Je devine la colère que Jean-Luc Lagardère doit ressentir. Il comptait beaucoup sur ce circuit du Castellet pour démontrer la puissance de son 12 cylindres dans la ligne droite du Mistral. Chez Ferrari aussi, ça doit grimacer, même si pour eux, c'est à Monza qu'ils ne devront pas se louper.
RESULTS
Last edited by Wookey on 2nd June 2019, 18:13; edited 5 times in total
Re: Wookey F1 Challenge story only
The good deeds of Paul Ricard
The Grand Prix de France is for the first time stop on the Castellet circuit in the Var. It was designed under the patronage of alcoholic magnate Paul Ricard who wanted to create a racing circuit. It is located on a thousand hectares of rock in the Var mountains, in the town of Signes, between Marseille and Toulon. Many experts, including Henri Pescarolo and Jean-Pierre Beltoise, participated in the design of the route. The infrastructures are very modern for the time. The stands are very large and surrounded by a restaurant and a press room.
The track is bordered by vibrators and wide areas of clearances. It consists of fast curves, like the S of the Glassworks or the bend of Signes, or slower as the last sector, and halfway of the very long straight line called the Mistral (1800 meters). Finally, the Mediterranean climate enchants the paddock and the spectators.
Presentation of the event
The world championship seems to be played between the two best drivers of the moment, Jackie Stewart on Tyrrell-Ford-Cosworth (24 points) and Jacky Ickx on Ferrari (19 points). If Stewart has dominated the start of the season, Castellet's fast track seems to give the Ferrari twelve-cylinder engine an edge.
Matra, victim of a bad start to the season, must shine in front of the French public. Chris Amon and Jean-Pierre Beltoise are hoping for at least one podium. Georges Martin has modified the V12 engine which has new cylinder heads and new intake ducts, to allow the maximum power to occur faster, which is particularly important at Castellet because of the straight line of the Mistral.
Both Tyrrells feature a new 'shield' front hood, which gives the cars a massive appearance. Double disc brakes are placed at the front from Zandvoort. With the addition of air intakes, the Tyrrell have changed a lot since the first Grand Prix ...
Mario Andretti is absent because he is in the United States. Only two Ferrari are present in Provence. Ferrari is finally rid of strikes that paralyzed the activity of its factory. Jacky Ickx's victory at Zandvoort does not make us forget the recurring vibrations caused by the poor match of the Firestone tires with the rear axle. To reduce them, Mauro Forghieri this time has the idea of installing drums on the rear hub carriers to change the frequency and study the origin of these disturbances. This is a system found on ... 2CV Citroën.
At BRM Pedro Rodríguez always uses only the engine with new cylinder heads, decidedly not easy to develop. Engine engineer Aubrey Woods is still working on a new version.
Lotus is temporarily putting its turbine car in the closet to focus on the 72D which has a new single-plane fin. Emerson Fittipaldi, who has been recovered from his injuries, is back at the wheel, again assisted by Reine Wisell.
The fashion of the air intakes continues to spread since it is now adopted by McLaren and Brabham.
March is struggling financially, due in part to maintenance costs from Cosworth engines. For the GP of France, Max Mosley decided to climb in the 711 of Ronnie Peterson an engine Alfa Romeo. Robin Herd thinks this engine is more competitive with the Castellet than the Cosworth. But above all, the maintenance of engines at Autodelta is free ... In any case the efforts of the team are turned to the young Swede, a real revelation of the season, and who also fight for the title in Formula 2.
Autodelta director Carlo Chiti imposed alternation between his two foals Andrea de Adamich and Nanni Galli in March-Alfa Romeo. De Adamich is hired for this event, while Galli has to drive a Ford-Cosworth 711 engine. However, no DFV is available for him. This does not prevent him from performing a few laps with the cars of Adamich or Soler-Roig.
Goodyear introduces its new G27 hard tire, which however will not be used in the race, with two exceptions. Firestone launches its slick B27 tire used by Ferrari, BRM, Surtees and Mazet on its March.
Two French pilots make their debut in front of their audience. First François Mazet, former champion of France Formula 3, who drives a March 701 owned by Jo Siffert. Then Marseille Max Jean (often mistakenly called Jean-Max), hired by Frank Williams with the support of Motul, who also leads an old March 701. Other tricolor could have made their appearances. The young Jean-Pierre Jarier tried to align himself with a Shell-funded March, while Gérard Larrousse was approached to pilot a Surtees. These two projects fail.
For me, this first Grand Prix is my first out of the hospital. Transported on Saturday by ambulance and wheelchair, I am entitled to a circuit tour convertible before returning to a private lounge, specially arranged above the stands between the restaurant and the press room. There, Regine agrees to let me briefly receive my team, and many of my competitors and friends who show me their support and their wishes for healing.
But in the evening I return to Clairval and my constants are not optimal. So, I watch the race on TMC in my room, with Regine and Pilou who wanted to stay by my side:
- "Anyway, I'll go back with Dad at Castellet, we can see the race on television!"
I comment on the race for him, in counterpoint to the voice of the commentators
Unfortunately for him, exhausted and stupefied by the painkillers, I finally fall asleep and I miss a big piece before the voice of Bernard Spindler does not raise the tone to the apron of the arrival.
Pilou tells me what I missed.
Siffert dominated the start of the race before being overtaken by Stewart flying to victory. Then, its BRM turning on 10 or 11 cylinders Switzerland is progressively exceeded by the whole pack.
Scheller had a great race, and although he never threatens Stewart, he repeatedly beats the lap record and comes to Donohue who takes my Wookey on the podium for the first time this year.
Michel Vaillant having burned his engine, Steve Warson ensures the points at the foot of the podium with Mennella and Miss Katsumoto who finally seems rid of its reliability problems.
Both Matra follow, out of the points. I guess the anger that Jean-Luc Lagardère must feel. He relied heavily on this circuit Castellet to demonstrate the power of its 12 cylinders in the straight line of the Mistral. Ferrari also, it must grimace, even if for them, it is Monza that they should not miss.
Last edited by Wookey on 2nd June 2019, 18:18; edited 5 times in total
Championship Standings after 5 races
Pilots
Makes
Pilote | AFS | ESP | MON | NED | FRA | GBR | GER | OST | ITA | CAN | USA | MEX | Total |
Stewart | 9 | 9 | 9 | 9 | 36 | ||||||||
Siffert | 2 | 9 | 4 | 15 | |||||||||
L. Mennella | 4 | 6 | 2 | 12 | |||||||||
Peterson | 6 | 1 | 7 | ||||||||||
Amon | 6 | 6 | |||||||||||
Hulme | 3 | 3 | 6 | ||||||||||
Ickx | 6 | 6 | |||||||||||
Scheller | 6 | 6 | |||||||||||
Pescarolo | 4 | 4 | |||||||||||
Rodriguez | 4 | 4 | |||||||||||
Donohue | 4 | 4 | |||||||||||
Surtees | 3 | 3 | |||||||||||
Regazzoni | 3 | 3 | |||||||||||
Warson | 3 | 3 | |||||||||||
Cevert | 2 | 2 | |||||||||||
Criblez | 2 | 2 | |||||||||||
Vaillant | 2 | 2 | |||||||||||
Katsumoto | 1 | 1 | 2 | ||||||||||
Jaussaud | 1 | 1 | |||||||||||
Nicolas | 1 | 1 |
Makes
Tyrrell | 38 |
BRM | 21 |
SCS | 12 |
March | 11 |
Ferrari | 9 |
Matra | 6 |
McLaren | 6 |
Wookey | 6 |
Vulkan | 6 |
Vaillante | 5 |
Surtees | 3 |
Koruto | 2 |
Last edited by Wookey on 2nd June 2019, 18:17; edited 2 times in total
Re: Wookey F1 Challenge story only
Le mardi qui suit le GP de France, le Pr Vigouroux consent enfin à me laisser sortir. Mais à condition que j'aille poursuivre ma convalescence près d'Aix en Provence, à La Roque d'Anthéron, dont le château a été récemment transformé en Clinique de Rééducation par Paul Onoratini. Là, avec kiné , entraineur sportif, diététicien, toute une équipe rassemblée et supervisée par Régine je poursuis ma remise sur pied dans la douleur. Les fractures sont réduites et je recommence à marcher dans le Parc du Château et à m'imposer de longues séances de travail dans la piscine
Paul Onoratini laisse faire, même s'il ne connait pas grand chose aux bolides de course, il me fait l'amitié de quelques conversations.
La légende qui court dans les ruelles de La Roque-d'Anthéron dit que Paul Onoratini est arrivé dans la commune à la toute fin des années 1940, sur une pétrolette, ses affaires dans une caisse à oranges, une ficelle en guise de ceinture. La légende enjolive un peu les choses, mais Paul Onoratini, né aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), le 16 décembre 1920, est fils de parents italiens, installés en France depuis 1909, chassés de Toscane par la misère et la famine, et naturalisés français.
Ce que peu de gens savaient, c'est que Paul Onoratini avait fui le service du travail obligatoire qui envoyait les ouvriers travailler en Allemagne, qu'il avait pris le maquis en 1943, pour gagner la Résistance pendant la seconde guerre mondiale, et qu'il s'était porté volontaire après la Libération pour déminer les plages de Fos-sur-Mer, en 1946.
Une dizaine d'années après son arrivée à La Roque, Paul Onoratini était élu maire, en 1959, d'un village qui comptait alors 900 habitants. En l'espace de quelques années, "PO", puisque c'est ainsi que la plupart des habitants l'appelaient, va gérer la commune comme on gère une entreprise. L'apprenti chaudronnier chez Potez Berre, le secrétaire du service social à la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est à Marignane va se transformer en un maire-patron qui n'oubliera jamais ses origines et la façon dont les immigrés ont pu être traités en Provence avant guerre.
Quand personne ne voulait des harkis, ces Algériens qui avaient opté pour la France, au lendemain de la guerre d'Algérie, Paul Onoratini leur fera construire de toute urgence une cité d'accueil préfabriquée et leur donnera du travail en créant des institutions paramédicales. La cité est toujours là, mais c'est un camp de vacances ! Et c'est de cela dont M. le maire était le plus fier : avoir ouvert les bras aux harkis, créé des lieux où des filles-mères pouvaient travailler et élever leur enfant à l'abri des pressions sociales et familiales, des ateliers pour handicapés ; avoir agrandi sa ville pour en faire un endroit où l'on pouvait vivre. Ce seront bientôt plus de 4 500 habitants qui peupleront La Roque-d'Anthéron. C'est pour cela qu'il avait racheté le Château et l'avait transformé en établissement de soins.
Je m'aperçois aussi que l'homme de 51 ans, est un grand mélomane, un vrai fondu de piano. Il me raconte son rêve qui serait de faire venir de grands pianistes dans le Parc, un rêve qu'il mettra encore 9 ans à mettre en place, poussé par son fils, et qui est devenu depuis un Festival de Piano mondialement connu. Mais dès cette année, il propose des concerts à l'abbaye de Silvacane toute proche où j'ai le bonheur d'accompagner Régine, avec Henri, Marie et Pilou qui s'endormira sur son père pendant le concert.
The Tuesday following the GP of France, Professor Vigouroux finally agrees to let me out. But on condition that I continue my convalescence near Aix en Provence, La Roque d'Anthéron, whose castle was recently transformed into a rehabilitation clinic by Paul Onoratini. There, with physiotherapist, sports trainer, dietician, a whole team gathered and supervised by Régine I continue my recovery in pain. The fractures are reduced and I walk again in the Park of the Castle and impose myself long sessions of work in the swimming pool
Paul Onoratini lets it go, even if he does not know much about race cars, he makes friends with me for a few conversations.
The legend that runs in the alleys of La Roque-d'Anthéron said that Paul Onoratini arrived in the town at the very end of the 1940s, on a petrol station, his belongings in an orange crate, a string as a belt. The legend embellishes things a little, but Paul Onoratini, born in Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), on December 16, 1920, is the son of Italian parents, settled in France since 1909, driven out of Tuscany by misery and poverty. famine, and naturalized French.
What few people knew was that Paul Onoratini had fled the compulsory labor service that sent the workers to work in Germany, that he had taken the maquis in 1943, to win the Resistance during the Second World War, and that he had volunteered after the Liberation to clear the beaches of Fos-sur-Mer in 1946.
About ten years after his arrival in La Roque, Paul Onoratini was elected mayor in 1959 of a village which then had 900 inhabitants. In the space of a few years, "PO", since this is how most of the inhabitants called it, will manage the municipality as one runs a business. The boilermaker apprentice at Potez Berre, the secretary of the social service at the National Society for South-East Aeronautical Constructions in Marignane, will be transformed into a mayor-boss who will never forget his origins and the way in which immigrants could have been treated in Provence before the war.
When no one wanted Harkis, those Algerians who had opted for France, in the aftermath of the Algerian war, Paul Onoratini would urgently build them a prefabricated host city and give them jobs by creating paramedical institutions. The city is still there, but it's a holiday camp! And that's what the Mayor was most proud of: opening his arms to the Harkis, creating places where working mothers could work and raising their children away from social and family pressures, workshops for disabled; having expanded his city to make it a place where one could live. Soon, more than 4,500 inhabitants will populate La Roque-d'Anthéron. That's why he bought the castle and turned it into a care facility.
I also realize that the 51-year-old man is a great music lover, a true piano fade. He tells me his dream of bringing great pianists into the Park, a dream he will take another nine years to put in place, pushed by his son, and which has since become a world-renowned Piano Festival. But he already organize piano concerts in the nearby Silvacane Abbey. I'll attend some with Régine, Henri, Marie and Pilou who will sleep on his father before the end.
Re: Wookey F1 Challenge story only
Presqu'un mois après mon accident, je sors enfin de la maison de convalescence. Je n'ai pas le temps de rentrer chez moi, je prends un avion privé à Marignane qui atterrit directement à Silverstone. Hors de question, évidemment de reprendre le volant mais je vais passer le week end dans les stands, en essayant de ne pas empiéter sur le rôle de Team Manager d'Ogier. J'observe, je me tais, je ne réponds qu'aux questions directes, notamment celle de Mark Donohue sur les réactions de la voiture aux réglages.
Bien sur, ici, nous ne partons pas dans l'inconnu, puisque nous avons couru l'International Trophy il y a deux mois. Mais le temps était bien plus frais, et la concurrence a progressé, surtout au niveau des pneus.
La mort de Pedro Rodríguez
Six jours avant le Grand Prix, le sport automobile a fait une terrible perte. Pedro Rodríguez de la Vega est allé rejoindre son frère Ricardo au paradis des pilotes. Le Mexicain disputait une manche d'Interserie au volant d'une Ferrari, sur le circuit de Norisring. Suite à un choc contre une voiture plus lente, son bolide s'est pulvérisé contre un muret et a pris feu instantanément. Très gravement blessé, Rodríguez succombe à ses blessures quelques heures plus tard.
Sa disparition provoque un deuil national au Mexique, où les frères Rodríguez étaient considérés comme des héros. BRM en Formule 1 et John Wyer en Endurance perdent leur principal pilote. Rodríguez était en effet un des pilotes les plus polyvalents du plateau. Comme son équipier et rival Jo Siffert, il excellait aussi bien en Grand Prix qu'en voitures de sport, aux volants de Ferrari ou de Porsche.
Il n'y a de nouveau que deux Ferrari, Mario Andretti se concentrant désormais sur sa saison américaine. Sur ce circuit très rapide de Silverstone, les 312 B2 devraient briller, mais leurs problèmes de pneumatiques ne sont toujours pas résolus. Pour ne rien arranger, si Jacky Ickx et Clay Regazzoni sont très rapides, ce ne sont pas de grands metteurs au point, surtout le second. Plus généralement, les hommes de Peter Schetty doivent mener de front deux compétitions: la Formule 1 et le championnat du monde des marques. Ce sont souvent les mêmes mécaniciens qui travaillent dans chaque catégorie. Cette dispersion des forces nuit aux performances. Aussi, des conseillers du Commendatore commencent à penser qu'il vaudrait peut-être mieux se consacrer à une seule discipline...
Autre équipe en crise: Brabham, qui n'a pas inscrit un seul point depuis le début de la saison. La BT34 ne donne pas satisfaction, et Ron Tauranac s'en désintéresse de plus en plus. L'ingénieur australien désire vendre l'écurie. Depuis plusieurs mois, il mène des négociations en ce sens avec l'homme d'affaires anglais Bernie Ecclestone. En ce début d'été, un accord semble proche.
Lotus engage de nouveau sa 56B à turbine, cette fois-ci confiée à Reine Wisell. Le Sud-Africain Dave Charlton hérite de la deuxième 72D. Colin Chapman cède à son tour à la mode des prises d'air et en monte sur ses 72.
McLaren aligne une vieille M14A pour le revenant Jackie Oliver, tandis que Denny Hulme et Peter Gethin pilotent comme d'habitude la décevante M19.
L'équipe BRM est amputée par le décès de Pedro Rodríguez. Jo Siffert se retrouve premier pilote de l'équipe, assisté par Howden Ganley qui pour l'heure se contente toujours de la P153.
John Surtees engage une troisième TS9 pour Derek Bell, qui a déjà piloté pour le compte de l'ancien champion fin 1970. Les trois Surtees possèdent désormais une cheminée. Hans Hulsebos continuent de s'en passer.
Chez March, Alex Soler-Roig a été mis à pied à cause de ses piètres performances, et aussi parce qu'il n'apportait plus assez de liquidités. Nanni Galli récupère sa 711 à moteur Cosworth, tandis qu'Andrea de Adamich conserve celle à V8 Alfa Romeo.
Après plusieurs tentatives inégales, le Britannique Mike Beuttler, 31 ans, se représente au volant d'une March 711 peinte en jaune. Son entreprise est financée par des amis hommes d'affaires londoniens, Clarke, Mordaunt et Guthrie.
Les trains avant en forme de boucliers de Matra et de Tyrrell ont inspiré Ferrari et BRM. Les deux équipes ont ainsi monté aux deux extrémités de leurs ailerons de larges pièces triangulaires (ou « sabots ») afin d'améliorer le flux d'air passant sous les roues. BRM abandonne ces éléments en cours de week-end.
Les Lotus 72 affichent à leur tour une prise d'air en forme de cheminée.
Après un Grand Prix de France très décevant, Matra tente de redresser la barre. L'ingénieur motoriste René Fortin a mis au point un nouveau moteur dont l'angle est plus fermé entre les soupapes et les circuits d'admission plus directs. Seul Chris Amon l'utilise.
Firestone apporte encore un nouveau pneu slick, le B28, qui n'améliore pas la tenue de route des Ferrari. Leo Mehl, le représentant de Goodyear, a le sourire: grâce à Tyrrell et à Jackie Stewart, sa firme domine le championnat du monde.
Chez Michelin on s'est un peu endormi sur la supériorité du pneu radial et on a un peu négligé les gommes. Du coup, le week end va servir à tester plusieurs compositions.
Assister au GP depuis les stands est une expérience nouvelle pour moi. Ce n'est que la deuxième course que je rate depuis 5 ans et la dernière, je l'ai vécu dans mon lit d'hopital devant la télévision.
Siffert part de la pole et garde la tête quelques tours avant d'être débordé par Stewart. L'écossais gère ensuite son avance en contenant les assauts successifs des Ferrari d'Ickx et Regazzoni mais aussi le harcèlement de Steve Warson. Mais les deux Ferrari cassent leurs moteurs dasn cette folle poursuite, et l'Américain y laisse sa boite de vitesse. Après son abandon, son leader, Michel Vaillant passe enfin à l'offensive, mais Stewart en avait gardé sous la pédale et il hausse aussi le rythme.
Vaillant comprend qu'il est inutile d'insister et assure le podium devant Cevert, les BRM et Fittipaldi qui marque enfin un point dans cette saison cauchemardesque pour l'équipe de Colin Chapman.
Dans ma voiture, repeinte aux couleurs de Sunoco, Mark Donohue a fait une course honorable, se battant avec Nicholas Cole dans le sillage des Vaillante.
Hélas, son moteur Citroën a rendu l'âme après la mi-course, et nous revenons bredouille d'Angleterre.
Bien sur, ici, nous ne partons pas dans l'inconnu, puisque nous avons couru l'International Trophy il y a deux mois. Mais le temps était bien plus frais, et la concurrence a progressé, surtout au niveau des pneus.
La mort de Pedro Rodríguez
Six jours avant le Grand Prix, le sport automobile a fait une terrible perte. Pedro Rodríguez de la Vega est allé rejoindre son frère Ricardo au paradis des pilotes. Le Mexicain disputait une manche d'Interserie au volant d'une Ferrari, sur le circuit de Norisring. Suite à un choc contre une voiture plus lente, son bolide s'est pulvérisé contre un muret et a pris feu instantanément. Très gravement blessé, Rodríguez succombe à ses blessures quelques heures plus tard.
Sa disparition provoque un deuil national au Mexique, où les frères Rodríguez étaient considérés comme des héros. BRM en Formule 1 et John Wyer en Endurance perdent leur principal pilote. Rodríguez était en effet un des pilotes les plus polyvalents du plateau. Comme son équipier et rival Jo Siffert, il excellait aussi bien en Grand Prix qu'en voitures de sport, aux volants de Ferrari ou de Porsche.
Il n'y a de nouveau que deux Ferrari, Mario Andretti se concentrant désormais sur sa saison américaine. Sur ce circuit très rapide de Silverstone, les 312 B2 devraient briller, mais leurs problèmes de pneumatiques ne sont toujours pas résolus. Pour ne rien arranger, si Jacky Ickx et Clay Regazzoni sont très rapides, ce ne sont pas de grands metteurs au point, surtout le second. Plus généralement, les hommes de Peter Schetty doivent mener de front deux compétitions: la Formule 1 et le championnat du monde des marques. Ce sont souvent les mêmes mécaniciens qui travaillent dans chaque catégorie. Cette dispersion des forces nuit aux performances. Aussi, des conseillers du Commendatore commencent à penser qu'il vaudrait peut-être mieux se consacrer à une seule discipline...
Autre équipe en crise: Brabham, qui n'a pas inscrit un seul point depuis le début de la saison. La BT34 ne donne pas satisfaction, et Ron Tauranac s'en désintéresse de plus en plus. L'ingénieur australien désire vendre l'écurie. Depuis plusieurs mois, il mène des négociations en ce sens avec l'homme d'affaires anglais Bernie Ecclestone. En ce début d'été, un accord semble proche.
Lotus engage de nouveau sa 56B à turbine, cette fois-ci confiée à Reine Wisell. Le Sud-Africain Dave Charlton hérite de la deuxième 72D. Colin Chapman cède à son tour à la mode des prises d'air et en monte sur ses 72.
McLaren aligne une vieille M14A pour le revenant Jackie Oliver, tandis que Denny Hulme et Peter Gethin pilotent comme d'habitude la décevante M19.
L'équipe BRM est amputée par le décès de Pedro Rodríguez. Jo Siffert se retrouve premier pilote de l'équipe, assisté par Howden Ganley qui pour l'heure se contente toujours de la P153.
John Surtees engage une troisième TS9 pour Derek Bell, qui a déjà piloté pour le compte de l'ancien champion fin 1970. Les trois Surtees possèdent désormais une cheminée. Hans Hulsebos continuent de s'en passer.
Chez March, Alex Soler-Roig a été mis à pied à cause de ses piètres performances, et aussi parce qu'il n'apportait plus assez de liquidités. Nanni Galli récupère sa 711 à moteur Cosworth, tandis qu'Andrea de Adamich conserve celle à V8 Alfa Romeo.
Après plusieurs tentatives inégales, le Britannique Mike Beuttler, 31 ans, se représente au volant d'une March 711 peinte en jaune. Son entreprise est financée par des amis hommes d'affaires londoniens, Clarke, Mordaunt et Guthrie.
Les trains avant en forme de boucliers de Matra et de Tyrrell ont inspiré Ferrari et BRM. Les deux équipes ont ainsi monté aux deux extrémités de leurs ailerons de larges pièces triangulaires (ou « sabots ») afin d'améliorer le flux d'air passant sous les roues. BRM abandonne ces éléments en cours de week-end.
Les Lotus 72 affichent à leur tour une prise d'air en forme de cheminée.
Après un Grand Prix de France très décevant, Matra tente de redresser la barre. L'ingénieur motoriste René Fortin a mis au point un nouveau moteur dont l'angle est plus fermé entre les soupapes et les circuits d'admission plus directs. Seul Chris Amon l'utilise.
Firestone apporte encore un nouveau pneu slick, le B28, qui n'améliore pas la tenue de route des Ferrari. Leo Mehl, le représentant de Goodyear, a le sourire: grâce à Tyrrell et à Jackie Stewart, sa firme domine le championnat du monde.
Chez Michelin on s'est un peu endormi sur la supériorité du pneu radial et on a un peu négligé les gommes. Du coup, le week end va servir à tester plusieurs compositions.
Assister au GP depuis les stands est une expérience nouvelle pour moi. Ce n'est que la deuxième course que je rate depuis 5 ans et la dernière, je l'ai vécu dans mon lit d'hopital devant la télévision.
Siffert part de la pole et garde la tête quelques tours avant d'être débordé par Stewart. L'écossais gère ensuite son avance en contenant les assauts successifs des Ferrari d'Ickx et Regazzoni mais aussi le harcèlement de Steve Warson. Mais les deux Ferrari cassent leurs moteurs dasn cette folle poursuite, et l'Américain y laisse sa boite de vitesse. Après son abandon, son leader, Michel Vaillant passe enfin à l'offensive, mais Stewart en avait gardé sous la pédale et il hausse aussi le rythme.
Vaillant comprend qu'il est inutile d'insister et assure le podium devant Cevert, les BRM et Fittipaldi qui marque enfin un point dans cette saison cauchemardesque pour l'équipe de Colin Chapman.
Dans ma voiture, repeinte aux couleurs de Sunoco, Mark Donohue a fait une course honorable, se battant avec Nicholas Cole dans le sillage des Vaillante.
Hélas, son moteur Citroën a rendu l'âme après la mi-course, et nous revenons bredouille d'Angleterre.
Almost a month after my accident, I finally leave the convalescent home. I do not have time to go home, I take a private plane to Marignane that lands directly at Silverstone. Out of the question, obviously to take the wheel but I will spend the weekend in the pits, trying not to encroach on the role of Team Manager Ogier. I watch, I am silent, I only answer direct questions, especially that of Mark Donohue on the reactions of the car settings.
Of course, here we do not go into the unknown, since we ran the International Trophy two months ago. But the weather was a lot cooler, and the competition has improved, especially in terms of tires.
The death of Pedro Rodríguez
Six days before the Grand Prix, motor sport has had a terrible loss. Pedro Rodriguez de la Vega went to join his brother Ricardo in pilot's paradise. The Mexican competed in an Interserie round at the wheel of a Ferrari, on the Norisring circuit. Following a shock against a slower car, his car crashed against a wall and caught fire instantly. Very seriously injured, Rodríguez succumbs to his injuries a few hours later.
His death causes national mourning in Mexico, where the Rodríguez brothers were considered heroes. BRM in Formula 1 and John Wyer in Endurance lose their main driver. Rodríguez was indeed one of the most versatile drivers on the set. Like his teammate and rival Jo Siffert, he excelled in both Grand Prix and sports cars, flying Ferrari or Porsche.
There are again only two Ferrari, Mario Andretti concentrating now on his American season. On this very fast circuit of Silverstone, the 312 B2 should shine, but their tire problems are still not solved. To make matters worse, if Jacky Ickx and Clay Regazzoni are very fast, they are not great developers, especially the second. More generally, Peter Schetty's men have to compete in two competitions: Formula 1 and the world championship of brands. It is often the same mechanics who work in each category. This dispersion of forces is detrimental to performance. Also, Commendatore advisers are beginning to think that it might be better to focus on one discipline ...
Another team in crisis: Brabham, who has not scored a single point since the start of the season. The BT34 is not satisfactory, and Ron Tauranac is losing interest more and more. The Australian engineer wants to sell the team. For several months, he has been negotiating with British businessman Bernie Ecclestone. At the beginning of summer, an agreement seems close.
Lotus again engages its turbine 56B, this time entrusted to Reine Wisell. South African Dave Charlton inherits the second 72D. Colin Chapman gives way to the fashion of the air intakes and climbs on his 72.
McLaren aligns an old M14A for the returning Jackie Oliver, while Denny Hulme and Peter Gethin are flying as usual the disappointing M19.
The BRM team is amputated by the death of Pedro Rodríguez. Jo Siffert is the team's first driver, assisted by Howden Ganley, who is still happy with the P153.
John Surtees enters a third TS9 for Derek Bell, who has already driven for the former champion at the end of 1970. The three Surtees now have a fireplace. Hans Hulsebos continue to do without it.
At March, Alex Soler-Roig was laid off because of his poor performance, and also because he no longer had enough cash. Nanni Galli recovers his 711 engine Cosworth, while Andrea de Adamich retains the V8 Alfa Romeo.
After several unequal attempts, the 31-year-old Briton Mike Beuttler represents himself at the wheel of a yellow painted March 711. His business is funded by London businessmen Clarke, Mordaunt and Guthrie.
Matra and Tyrrell's shield-shaped forward trains inspired Ferrari and BRM. Both teams have mounted at the two ends of their fins large triangular pieces (or "hooves") to improve the flow of air passing under the wheels. BRM abandons these elements during the weekend.
The Lotus 72s in turn display a chimney-shaped air intake.
After a very disappointing Grand Prix de France, Matra is trying to turn things around. The engine engineer Rene Fortin has developed a new engine whose angle is more closed between the valves and the more direct intake circuits. Only Chris Amon uses it.
Firestone brings yet another slick tire, the B28, which does not improve Ferrari's handling. Leo Mehl, the Goodyear representative, smiles: thanks to Tyrrell and Jackie Stewart, his firm dominates the world championship.
At Michelin we fell asleep a little on the superiority of the radial tire and we neglected the tires. So, the weekend will be used to test several compositions.
Attending the GP from the pits is a new experience for me. This is only the second race that I miss for 5 years and the last, I lived in my hospital bed in front of the television.
Siffert leaves pole and keeps the head a few laps before being overwhelmed by Stewart. The Scottish then manages his lead by containing the successive assaults of Ferrari Ickx and Regazzoni but also the harassment of Steve Warson. But both Ferrari break their engines in this crazy pursuit, and the American leaves his gearbox. After his retirement, his leader, Michel Vaillant finally goes on the offensive, but Stewart had kept under the pedal and he also increases the pace.
Vaillant understands that it is pointless to insist and secure the podium in front of Cevert, the BRM's and Fittipaldi who finally score a point in this nightmarish season for Colin Chapman's team.
In my car, painted in the colors of Sunoco, Mark Donohue made an honorable race, fighting with Nicholas Cole in the wake of the Vaillante.
Alas, its Citroën engine has died after halfway, and we return empty-handed England.
Last edited by Wookey on 4th June 2019, 15:32; edited 3 times in total
Re: Wookey F1 Challenge story only
Last edited by Wookey on 4th June 2019, 15:35; edited 2 times in total
Re: Wookey F1 Challenge story only
Pilots championship standings
Pilote | AFS | ESP | MON | NED | FRA | GBR | GER | OST | ITA | CAN | USA | MEX | Total |
Stewart | 9 | 9 | 9 | 9 | 9 | 45 | |||||||
Siffert | 2 | 9 | 4 | 3 | 18 | ||||||||
L. Mennella | 4 | 6 | 2 | 12 | |||||||||
Vaillant | 2 | 6 | 8 | ||||||||||
Peterson | 6 | 1 | 7 | ||||||||||
Amon | 6 | 6 | |||||||||||
Hulme | 3 | 3 | 6 | ||||||||||
Ickx | 6 | 6 | |||||||||||
Scheller | 6 | 6 | |||||||||||
Cevert | 2 | 4 | 6 | ||||||||||
Pescarolo | 4 | 4 | |||||||||||
Rodriguez | 4 | 4 | |||||||||||
Donohue | 4 | 4 | |||||||||||
Surtees | 3 | 3 | |||||||||||
Regazzoni | 3 | 3 | |||||||||||
Warson | 3 | 3 | |||||||||||
Criblez | 2 | 2 | |||||||||||
Katsumoto | 1 | 1 | 2 | ||||||||||
Ganley | 2 | 2 | |||||||||||
Jaussaud | 1 | 1 | |||||||||||
Nicolas | 1 | 1 | |||||||||||
Fittipaldi | 1 | 1 |
Re: Wookey F1 Challenge story only
Constructors championship
Tyrrell | 51 |
BRM | 26 |
SCS | 12 |
March | 11 |
Vaillante | 11 |
Ferrari | 9 |
Matra | 6 |
McLaren | 6 |
Wookey | 6 |
Vulkan | 6 |
Surtees | 3 |
Koruto | 2 |
Lotus | 1 |
Page 29 of 45 • 1 ... 16 ... 28, 29, 30 ... 37 ... 45
Similar topics
» Bob Bondurant in Wookey Story
» About Wookey story (comments and discussion)
» Scuderia Centro Sud in Wookey Story
» Unreleased cars in the Wookey story
» Preparation for 1973 season of Wookey Story
» About Wookey story (comments and discussion)
» Scuderia Centro Sud in Wookey Story
» Unreleased cars in the Wookey story
» Preparation for 1973 season of Wookey Story
Page 29 of 45
Permissions in this forum:
You can reply to topics in this forum